Comme annoncé dans notre édition d’hier, le dossier du décès du Camerounais, Albert Ebossé, a été rouvert par sa famille et son avocat, qui ne croient plus à la version algérienne.
Lors d’une conférence de presse, intervenant au lendemain des révélations faites par l’avocat, Me Jean-Jaques Bertrand au quotidien l’Equipe, la famille Ebossé a présenté un rapport d’autopsie accablant réalisé au Cameroun. Pour elle, la version algérienne affirmant que «le joueur est décédé suite à un jet de projectile» est «totalement remise en cause». L’autopsie fait état de cinq fractures qui auraient été provoquées par une «agression brutale», et la famille accuse, de ce fait, les autorités algériennes de «laxisme et de vouloir cacher la vérité». Le père André Bojongo est allé plus loin indiquant que son fils a été victime d’«un assassinat». «Quand j’ai inhumé mon fils, aucun membre de la JSK n’était présent. Même jusqu’à ce jour, personne n’est passé présenter les condoléances à la famille. Nous avons appris à travers les médias que le club et la Ligue s’engageaient à verser de l’argent à la famille. Voilà quatre mois plus tard, nous n’avons encore rien reçu. Et même l’enquête ouverte sur cette affaire par les autorités algériennes ne donne toujours pas de résultats». En présence de l’avocat français et conseiller de la famille, Bertrand, son confrère camerounais, Billap, ainsi que Mouné André, médecin anatomo-pathologiste, les orateurs ont surtout mis le point sur les conclusions contradictrices de cette nouvelle autopsie par rapport à celle faite en Algérie. Mouné, va s’efforcer en présentant des photos et des clichés du corps du défunt, pour démontrer qu’«il a été froidement assassiné». «Nous avons constaté une série de cinq lésions assez patentes qui ne corroborent pas avec la thèse algériennes, qui laissait croire que le joueur aurait été tué par un projectile lancé depuis les gradins. Le cerveau est congestif et montre qu’il a subi un coup direct», dit-il, en déplorant une «volonté de dissimulation dans les autopsies» précédemment réalisées. Les eux avocats, pour leur part, suspectent une «agression terrible, certainement à plusieurs, en rentrant dans les vestiaires». L’examen de la deuxième autopsie a été présenté à la presse présenté sous forme d’un rapport de 15 pages. A sa conclusion, on peut lire que : «M. Albert Ebosse Bojongo est décédé des suites d’une agression brutale avec polytraumatisme crânien. Nous rappelons pour cela: sur le crane 1- Une embarrure de la calotte; 2- la fracture des os de la bose ; 3- la fracture des vertèbres cervicales. Sur l’épaule gauche : une luxation et une fracture maquée de la clavicule du même coté». Les deux avocats ont déclaré avoir saisi entre plusieurs personnalités influentes, entre autres Paul Biya, le chef de l’Etat Cameroun, Issa Hayatou le président de la Caf ainsi que Sepp Blatter, le président de la FIFA, afin que les responsabilités soient déclarées. Face à ce flot de révélations, la JSK et les autorités algériennes devront bien sortir de leur silence, elles qui n’ont soufflé mot depuis. Affaire à suivre…
M. K.