Les dernières intempéries qu’a connues la wilaya de Bechar ont causé des dégâts très importants sur les ksour de Béni-Abbes, Taghit et Kenadza, classés patrimoine architectural national.
Un coup dur pour le tourisme dans la région de la Saoura. Les Ksour qui font d’elle une destination de rêve ont été endommagés suite à l’effondrement de toitures et de murs. « De grands pans de ces espaces historiques et architecturaux datant de plus de 15 siècles ont été détruits par les pluies et les inondations, à l’image de celui de Béni-Abbès, qui a subi des dommages très importants », rapporte aujourd’hui à l’APS auprès des services de la wilaya.
Selon la même source, des équipes relevant des différents services techniques de la wilaya effectuent actuellement une évaluation des dégâts causés par ces intempéries, notamment au niveau des espaces historiques, dans le but d’établir les fiches techniques nécessaires au lancement de travaux de réhabilitation des ouvrages détériorés. « Une réelle prise en charge de ce patrimoine est souhaitée », ont indiqué des responsables de l’association locale pour la revivification des traditions et coutumes à Béni-Abbès.
Le manque d’entités spécialisées dans ce genre de travaux de restauration et la négligence du savoir-faire ancestral en matière d’entretien et de maintenance de ces sites, sont aussi, précisent les représentants des associations locales, à l’origine des dégâts qu’ils ont subi lors des récentes intempéries. D’ailleurs, après les dégâts subis lors des intempéries de 2008, plusieurs bureaux d’études sont engagés pour la restauration de ces sites n’ont pas bien fini leur projet. Le résultat c’est une autre catastrophe et une autre réévaluation du budget consacré à ces patrimoines.
Lors de sa visite de travail dans la wilaya de Béchar en avril 2013, l’ex-ministre de la culture, Khalida Toumi avait pris la décision de réévaluer l’enveloppe budgétaire prévue pour la restauration et la réhabilitation des Ksours (Kenadza, Taghit et Béni-Abbès ) qui passe de 55 millions de dinars à 1 milliard de dinars. Un budget jugé insuffisant par les responsables du secteur ainsi que le bureau d’études en charge du suivi des travaux de réhabilitation de ces lieux de l’histoire de la région de la Saoura.
N. Izouaouen/ APS
