Les élèves se contentent de marquer leur présence physique dans les classes et affichent une indifférence totale pour les cours.
La majeure partie des enfants scolarisés, notamment dans les cycles moyen et secondaire, fait preuve d’un manque flagrant de discipline, ce qui peut affecter dangereusement son niveau d’assimilation pédagogique.
Des écouteurs à l’oreille, des échanges de vidéos tirées de différents sites électroniques, ou de longues discussions à propos des rencontres de football, autant d’occupations qui éloignent ces enfants de leur mission principale, celle d’acquérir le savoir.
Au sein des établissements scolaires, il est devenu rare de voir des élèves aborder des sujets relatifs à leurs études en dehors des classes. Il suffit, en effet, que l’enseignant range ses affaires pour que chaque élève tente de montrer ses compétences dans les nouveautés du web.
L’époque où les enfants scolarisés s’accrochaient rudement à leurs cahiers et livres, tend donc à disparaître, avec tout ce que cela peut engendrer comme «dégâts» à moyen et à long termes. Le recours illimité aux moyens de divertissements a fait perdre une valeur qui était, il n’y a pas si longtemps, une des caractéristiques majeures de l’Ecole algérienne : le respect de l’enseignant.
Les élèves, dans leur écrasante majorité, n’accordent plus aucune considération à l’instituteur et continuent à crier, rigoler et arrivent même à se bagarrer en sa présence. «Avant, lorsqu’on voyait l’enseignant, on se taisait et on baissait les yeux par respect. Aujourd’hui, cette nouvelle génération n’a aucun respect pour les instituteurs. Je crains que la situation ne s’aggrave à l’avenir !», déplore une enseignante de langue arabe dans un lycée de Bordj El-Kiffan (Alger). «Même dans les classes, certains élèves profitent de la moindre occasion pour écouter de la musique ou visionner des vidéos. Parfois, l’enseignant leur donne des exercices et sort pour quelques minutes.
A son retour, il trouve que seuls quelques élèves ont fait le travail, alors que les autres s’occupaient à l’échange de vidéos ou à parler de matches de football. Le constat est amer et il faut prendre les mesures nécessaires pour remettre ces enfants dans le droit chemin !», souligne, pour sa part, un enseignant de mathématiques dans un CEM à Bachdjarrah. Nos interlocuteurs regrettent la passivité des parents qui n’inculquent pas à leurs enfants les valeurs du respect des enseignants, la discipline et la rigueur qui sont, pourtant, les clés de la réussite dans le processus d’apprentissage.
La plupart des élèves viennent en classe sans avoir préparé leurs leçons, ni fait leurs devoirs. Ils se contentent de marquer leur présence «physique», négligeant l’aspect le plus important relatif à la concentration et à leur nécessaire implication afin de garantir un bon niveau d’assimilation.
Il est vrai que ces enfants sont épris des nouvelles technologies, mais ils ont besoin d’être sensibilisés afin d’accorder plus d’importance à leur présence «mentale» permanente…
M.F