Saïd Allik à la JSK, ce n’est pas de l’intox. La tentative de placer l’ex-numéro un de l’USMA dans la structure de la future SSPA-JSK existe bel et bien, et c’est le concerné lui-même qui l’a confirmé à ses proches.
Ces derniers, qui sont des supporters de l’USMA pour la plupart, et après avoir pris connaissance du compte rendu de Compétition dans lequel il est clairement précisé que les futurs actionnaires de la JSK ont coché le nom de Allik comme un de leurs principaux partenaires au sein de la formation kabyle, ont de suite pris attache avec lui pour vérifier l’information et surtout connaître sa position sur cette question.
Saïd Allik leur a confié que «la proposition d’intégrer la JSK existe.» Elle émane des personnes de sa connaissance qui veulent le revoir sur la scène footballistique, leur a-t-il précisé. Néanmoins, pour l’heure, il veut se donner un temps de réflexion avant de donner une réponse définitive. Saïd Allik n’a pas manqué d’informer ses amis «qu’il n’y a pas que la JSK qui a émis le vœu de le voir dans son organigramme», un autre club, l’USM Blida, qu’il a d’ailleurs cité, est «lui aussi intéressé par ses services», et à ce sujet, l’ex-homme fort de l’USMA a réservé sa réponse pour plus tard.
«Usmiste je suis, Usmiste je resterai», mais Haddad a tout verrouillé !
Une certitude, Saïd Allik ne tardera pas à rebondir dans le milieu du football. Il l’a lui-même affirmé à ses proches, confirmant par la même sa déclaration faite à Compétition il y a quelques jours, mais il lui reste tout de même quelques questions qui l’intriguent et qu’il veut lui-même tirer au clair avant de se prononcer. La première grande question que se pose Allik est de savoir comment faire face à la réaction des supporters de l’USMA qui n’apprécieraient pas de le voir ailleurs que chez eux, lui qui a donné au club ses titres de noblesse et qui se retrouve à présent sans aucun pouvoir décisionnel chez les Rouge et Noir ?
Ensuite, comment peut-il s’adapter à une nouvelle vie, sans foot, lui qui a roulé sa bosse 18 ans dans ce monde dans lequel il a acquis tous ses titres de noblesse ? Et puis, comment osera-t-il dire non aux gens qui veulent le maintenir dans le monde du football et profiter de sa compétence au moment même où l’instauration du professionnalisme exige que ce genre de compétence soit indispensable pour la réussite de l’opération ?
Saïd Allik sait parfaitement que son retour à l’USMA, à l’heure actuelle, est du domaine de l’impossible. Son différend avec Haddad concernant pas mal de questions l’empêche de retourner. Comme annoncé dans notre édition de samedi, Allik ne peut tolérer de faire de la figuration dans un club qu’il a lui-même hissé au sommet de la pyramide du football algérien.
Saïd Allik ne feint pas d’ignorer que sa tentative de pousser l’actuel homme fort de l’USMA, Ali Haddad, à reconsidérer le capital du club et par- là, permettre à d’autres actionnaires de faire leur entrée à la SSPA/USMA, est vouée à l’échec. Fort des documents en sa possession, l’actionnaire majoritaire de l’USMA n’est pas près de lâcher ce qui est désormais son bien.
Cette situation de blocage ne lui permet plus de satisfaire la demande de ses supporters qui veulent le revoir à l’USMA. A moins d’un coup de théâtre de Haddad qui déciderait de répondre aux doléances de son prédécesseur, il est quasiment sur que Allik ne refera plus partie de son «club de toujours».
«Allik…une compétence à récupérer»
Les actionnaires qui sont intéressés par injecter leur argent dans un club d’envergure comme la JSK, sont également des amoureux du football et veulent contribuer à la réussite du professionnalisme en Algérie, une réussite qui sera la leur également puisqu’elle peut engendrer des retombées financières importantes. Pour cela, ces hommes d’affaires veulent s’entourer de compétences capables de mener à bien leur introduction ou réintroduction dans le monde de football. Allik fait partie de leurs hommes de confiance, pour eux, c’est une compétence à récupérer et à placer dans un grand club pour le servir et continuer à aider le football algérien comme il l’a fait à l’USMA.
A cet appel des industriels et autres personnes au pouvoir décisionnel important, Saïd Allik se trouve dans la gêne pour dire non et rejeter l’offre et la demande…
