Le TAJ travaillera pour être présent au sein de toutes les institutions du pays et de ses instances, qu’elles soient exécutives ou électives
TAJ disposerait d’une quarantaine de députés et d’une dizaine de sénateurs qui seraient venus des partis de l’Alliance de l’Algérie verte et du FNA.
Le congrès constitutif du Rassemblement espoir de l’Algérie (Tadjamou Amal Jazair, TAJ) se tient depuis avant-hier dans la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf à Alger en présence de plus de 2000 participants. La cérémonie d’ouverture du congrès, marquée par quelques défaillances en matière d’organisation, s’est déroulée en présence de représentants de quelques partis politiques, d’ambassadeurs et de représentants de la société civile. Les premières places sont occupées par, entres autres invités, Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Seddik Chihab, représentant du RND, et Hussein Abdelkhaliq, ambassadeur de la Palestine en Algérie. La cérémonie d’ouverture du congrès constitutif du parti d’Amar Ghoul, s’est déroulée, en outre, en l’absence de représentants du FLN, des partis islamistes et des partis de l’opposition, ce qui n’a pas manqué de donner lieu à des interrogations.
Prévue à 16h30, l’ouverture des travaux n’a été donnée que vers 18h 30. Ce retard a permis à Mohamed Djemaâ, ex-transfuge du MSP et président de la commission préparatoire du congrès, d’échanger quelques mots avec les journalistes. Première révélation: le parti disposerait d’une quarantaine de députés et d’une dizaine de sénateurs qui seraient venus des partis de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) et du FNA notamment. Avec ce nombre de députés, le TAJ devient la troisième force représentée à l’APN, après le FLN et le RND.
Si la loi ne permet pas à ce nouveau parti de constituer un groupe parlementaire (les groupes étant constitués au début de la législature), Mohamed Djemaâ expliquera que le TAJ créera plutôt un «groupe politique» au sein de l’APN. Après quelques versets coraniques et l’hymne national, le président provisoire du parti, Amar Ghoul, rejoint l’estrade. Il commencera son allocution d’ouverture pour rappeler les cinq objectifs principaux de sa formation: la construction d’une Algérie «sécurisée», «stable», «développée», «forte» et «pionnière». L’orateur n’a pas tardé à cadrer la politique générale de sa formation: un parti qui soutient le programme du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika et le projet de la réconciliation nationale.
Le TAJ travaillera aussi, selon M.Ghoul, pour être présent au sein de toutes les institutions du pays et de ses instances, qu’elles soient exécutives ou électives.
Une déclaration qui équivaut à l’annonce de la participation attendue du parti aux élections locales du 29 novembre prochain.
Pour atteindre ses objectifs, Amar Ghoul, a indiqué que le TAJ «travaillera avec tous les partis et classes politiques dans le cadre de la concertation, de la coopération et de la solidarité en vue de préserver l’unité, la stabilité et la force de l’Algérie». Il a précisé à ce propos que son parti «veillera à combler le fossé existant entre les citoyens et l’administration et à faire prévaloir l’intérêt général et l’intérêt national». Pour ce faire, il compte faire des jeunes la colonne vertébrale de sa formation estimant que ces derniers constituent la véritable richesse de l’Algérie. L’orateur a, par ailleurs, présenté les points retenus par le projet de programme du parti. Il s’agit d’abord de «construire le bon citoyen, positif, ouvert et qui place l’intérêt de la nation au-dessus de toute considération». Le projet prévoit également «l’édification d’une société cohérente où la différence est source de richesses et non de faiblesse», le «parachèvement de l’édification de l’Etat de droit, des libertés démocratiques et de la bonne gouvernance». Le parti oeuvre dans le cadre de son projet de programme à «la construction d’une économie nationale forte et concurrentielle, créatrice d’emplois et de richesses. Une économie qui garantit la justice et la stabilité sociales, la sécurité alimentaire, énergétique et environnementale». De même que le projet prévoit également l’aménagement et le développement équitable du territoire entre toutes les régions du pays, la prise en charge des préoccupations pressantes et prioritaires comme l’emploi, le logement, la santé, la justice, le service public et le cadre de vie. Parmi les autres axes contenus dans le projet «la réhabilitation des valeurs sur la base des fondements de l’identité nationale et de l’Islam».
A souligner enfin que les travaux du congrès se sont poursuivis hier et se clôturent aujourd’hui avec l’élection de la direction du parti y compris le président, le conseil national qui sera composé de 350 membres et le bureau politique qui comptera 20 membres. Il sera également question de l’adoption des statuts et de la définition de la politique générale du parti.