Abdelkader Bensalah a été élu, hier, à la majorité absolue des voix des congressistes, secrétaire général du RND pour les 5 années à venir. Sans surprise, le congrès a confirmé le soutien du parti à un quatrième mandat pour le président Bouteflika.
Le 4e congrès ordinaire du RND a entamé, hier matin, ses travaux à l’hôtel El-Aurassi, dans une ambiance lisse, sans tractations de coulisses, sans jeux d’alliances, sans aucun enjeu. Les séquences des assises sont réglées comme du papier à musique. Elles se réalisent dans la chronologie et les modes préétablis par la commission nationale de préparation de ce rendez-vous organique, dont les membres ont veillé à aplanir les divergences en amont et en aval avant le jour J.
C’est donc naturellement que le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, s’est présenté à la tribune, dès l’entame des assises, en chef incontesté, plus de deux heures avant sa confirmation à ce poste, pour les cinq années à venir, par le vote unanime des 1 400 congressistes. En l’absence d’autres postulants à cette fonction, la commission de validation de la qualité de membre a proposé dans son rapport le plébiscite de M. Bensalah. Un vœu exaucé immédiatement. Pour pimenter davantage cette onction, l’un des congressistes a lu un message d’Ahmed Ouyahia, par le truchement duquel il donnait sa voix à son ami Bensalah. C’était aussi une manière de couper court à d’éventuelles spéculations autour de l’absence de l’ex-homme fort du parti. La porte-parole du congrès, l’ancienne ministre de la Famille, Nouara Djaffar, a, en effet, informé que M. Ouyahia est en mission officielle au Mali. Il restait à confirmer le soutien du parti au quatrième mandat pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, déjà déclaré publiquement plusieurs semaines auparavant. Mission accomplie par Abdelkader Bensalah. Il a mis à profit son discours inaugural pour réitérer sans ambiguïté cette caution et évoquer plus largement la prochaine élection présidentielle.
“Le RND est prêt à poursuivre sa marche sur la voie qu’il a choisie depuis 1999 en continuant à apporter au président Bouteflika son plein soutien”, a-t-il affirmé, avant de dire qu’il est convaincu que “la légitimité doit se concrétiser par l’urne et une compétition loyale et que la décision du peuple demeure souveraine”. Les questions politiques ainsi expédiées en un tour de main, les congressistes se sont attelés à choisir, par wilaya, les membres du Conseil national dont le nombre a augmenté sensiblement. Le SG a conservé le privilège de désigner directement entre 30 et 40 de ses proches collaborateurs à cette instance souveraine entre deux congrès. Il fallait aussi trancher sur les modalités de constitution du bureau politique, c’est-à-dire soit par un vote du CN, soit par cooptation après concertation.
Aujourd’hui, les congressistes procèderont à l’adoption des projets de statuts, du règlement intérieur et des résolutions politiques du parti.
S H