Hommage à la moudjahida Khedim Kheira, une des figures féminines de la Guerre de Libération

Hommage à la moudjahida Khedim Kheira, une des figures féminines de la Guerre de Libération

La moudjahida Khedim Kheira veuve Djediat une figure féminine de la Révolution nationale, s’est éteinte le mercredi 14 mars 2018 dans le silence d’une histoire faite de sacrifices et de douleurs.

Née le 20 mars 1932, elle est entrée au F.L.N., en qualité de militante dès le début de la Révolution. Elle recrute bien vite, 13 compagnes et constitua un réseau chargé en liaison directe avec le maquis, de la récupération des armes et de médicaments. Elle devint bientôt suspecte, car son inlassable activité attira l’attention de la police française.

Dénoncée, des parachutistes se rendirent en son absence à son domicile pour y effectuer une perquisition et ne trouvèrent rien. Elle arriva au même moment, alertée par les voisins, elle s’échappa en laissant ses enfants derrières elle aux voisins. Sa tête fut mise à prix morte ou vive et condamnée à mort.

Son époux Boualem Djediat quant à lui fut emmené à la prison de Serkadji et torturé par les militaires. Elle n’hésita pas malgré tout à gagner le maquis dans la wilaya IV où elle poursuivit la lutte comme infirmière dans les rangs de l’A.L.N. Elle y soigna ses frères blessés et a été amenée à tirer des coups de feu et reçue une balle en plein pieds au cours d’un accrochage.

Sa joie et sa fierté de l’indépendance pouvait encore se lire dans ses yeux des décennies après, elle en parlait avec ferveur, son amour pour l’Algérie était inégalable.

Ce fut une grande dame qui brilla par son altruisme et la grandeur de son âme, toujours prête à aider son prochain, c’est comme ça qu’elle devint assistante sociale après avoir été douanière, elle pris sous son ailes de nombreux enfants qu’elle éleva comme ses propres enfants.

Derrière sa sévérité d’apparence et son caractère de feu, elle regorgeais d’amour, d’affection et de tendresse, elle a été une mère et une grand-mère idéale. Tout ceux qui l’ont connu ne pourront l’oublier… A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.

Assia Hzh Djediat