La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Souad Bendjaballah, a insisté, dimanche à Mostaganem, sur la nécessité de hisser la scolarité des enfants handicapés au même niveau que celle des valides.
« Il faut placer l’enseignement spécifique au même titre que l’enseignement dit ordinaire en le dotant de moyens didactiques nécessaires et en fonction des besoins », a souligné la membre du gouvernement lors du coup d’envoi symbolique de la rentrée scolaire pour les établissements spécifiques relevant de son secteur.
Mme Bendjaballah a saisi cette occasion pour évoquer l’importance du nombre d’enfants handicapés qui avoisine les 18.000 en Algérie, tout en exprimant la volonté de l’Etat à intégrer le maximum de ces enfants dans le scolaire. ’’Devant 8 millions d’enfants valides qui sont accueillis dans les écoles cette année, il y’a 18.000 enfants handicapés à prendre en charge », a-t-elle déclaré dans ce sens.
A l’école des jeunes sourds de Hadjadj, une commune relevant de la daïra de Sidi Lakhdar, Mme Souad Bendjaballah a décidé de l’octroi d’une enveloppe de 4 millions DA pour l’acquisition d’équipements spécifiques aux malentendants, pour leur rééducation psychomotrice.
Un soutien financier de 20 millions DA a été également accordé à ce centre pour enfants handicapés auditifs, au titre du programme quinquennal pour sa réhabilitation, a annoncé un cadre du ministère de la Solidarité nationale et de la Famille.
Créé en 1987, cet établissement spécialisé parmi sept (7) dont dispose la wilaya de Mostaganem, a connu une intense activité pour prendre en charge ces handicapés, a expliqué, pour sa part, le directeur de l’action sociale de la wilaya, Larbi Laribi, rappelant que plusieurs jeunes formés parmi les promotions sortantes exercent dans le monde du travail au même titre que ceux issus des centres de formation professionnelle (CFPA).
Sur les 54 handicapés auditifs pris en charge dans cet établissement spécialisé, 14 sont de de sexe féminin. Un constat auquel a réagi la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la de la femme appelant à la sensibilisation de la femme rurale à encourager leurs filles à la scolarisation.
Mme Bendjaballah, qui a insisté sur l’importance de la formation initiale de l’encadrement pédagogique, a rappelé l’existence de trois centres nationaux de formation et trois annexes pour le recyclage des enseignants. Il s’agit notamment de ceux de Birkhadem, de Constantine, de Khemisti (Tipasa), de Mila, de Hammam Rabi (Saïda) et de Biskra.
Lors d’une rencontre avec le mouvement associatif de la wilaya, notamment ceux qui participent à l’action sociale, organisée au siège de la wilaya, la ministre a saisi l’occasion pour donner à l’assistance un éclairage sur la politique du gouvernement, mettant l’accent sur « l’autonomisation » et l’alphabétisation des femmes.
A propos du code de la famille, abordé par certaines intervenantes, elle a mis en avant la nécessité « de veiller à la mise en œuvre des dernières modifications du code de 2007 ».
Auparavant, Souad Bendjaballah a inauguré un centre psycho-pédagogique à Mazaghran et a tenu une rencontre avec les élus locaux pour débattre des dispositifs gérés par l’Agence de développement social (ADS) et des micro-crédits gérés par l’ANGEM.