Hermach : «Ce n’est pas une finale»

Hermach : «Ce n’est pas une finale»

Auteur de la main dans la surface de réparation qui a permis à l’Algérie d’empocher les 3 points de la victoire le 27 mars dernier, le milieu défensif des Lions de l’Atlas, Adil Hermach, est déterminé à effacer ce mauvais souvenir, aujourd’hui. Ça promet !

Adil, avant d’aborder la rencontre d’aujourd’hui, est-ce que vous considérez encore que le penalty n’aurait pas dû être sifflé à Annaba ?

L’arbitrage a été très limite. Je l’ai déjà dit. Franchement, une main comme la mienne ne se siffle pratiquement pas en Europe. Je dirais que ce n’est pas scandaleux, mais très généreux. Sur l’action, que vous voulez que je fasse ? Yebda est devant moi, je ne vois pas le ballon arriver. Alors effectivement, je pouvais coller mes mains au corps, mais je ne me vois pas me recroqueviller sur le terrain. Vous voulez peut-être que je me coupe les mains ?

On vous sent encore marqué…

Quand je suis rentré en France, j’ai énormément d’amis algériens qui étaient déçus de voir l’Algérie remporter ce match de cette manière là. L’arbitre a clairement bousillé la rencontre. En Afrique, la notion d’arbitrage à la maison est encore très présente.

Cette injustice que vous ressentez peut-elle vous galvaniser pour ce match ?

Cela ne doit pas être une source de motivation. Nous n’avons non plus pas besoin de l’arbitrage pour gagner cette rencontre. On doit jouer au ballon et sur nos qualités.

L’Algérie et le Maroc sont les favoris dans ce groupe. Pensez-vous que ce match est une finale ?

Ce match n’est pas une finale et ce n’est pas un match couperet. Une victoire serait clairement un grand pas vers la qualification. Mais je vous rappelle qu’il ne faut pas oublier les autres adversaires car ils ne sont pas évidents à jouer. Notre avantage par rapport à l’Algérie, c’est que nous jouons deux fois à domicile. La Tanzanie est, par exemple, une équipe particulièrement coriace. On les reçoit et ils sont très chiants à jouer. On focalise sur les deux équipes d’Afrique du Nord, car elles ont une dimension médiatique plus importante. Si tu gagnes, et que tu merdes derrière, t’es pas bien.

Connaissez-vous certains joueurs de cette équipe d’Algérie et que pensez-vous de son football ?

Je n’en connais pas directement, même si je croise parfois Foued Kadir à Lille d’où je suis originaire. Je croise aussi Boudebouz sur les terrains de L1, qui un est un très bon joueur. Les forces de cette équipe algérienne, c’est sa combativité et la hargne qu’elle dégage. Si on est bien, ils auront dû mal à résister. Globalement, c’est le même football, on joue peut-être un peu plus qu’eux.

La relégation avec Lens vous pèse-t-elle encore ?

C’est une énorme déception. Au point que j’ai même ressenti l’envie de ne plus jouer sur les derniers matches. C’est la première fois que cela m’arrive. Maintenant, lors du match face à Monaco, j’avais les boules de voir un père de famille pleurer dans les tribunes. Nous sommes complètement responsables de ce qui s’est passé cette saison.

Vous êtes annoncé à Um-Salal au Qatar (très proche de signer), est-ce un challenge sportif qui vous excite ?

Celui qui dit qu’il ne va au Qatar que pour le challenge sportif, c’est un mytho, en même temps, il faut reconnaître que le niveau ne cesse d’augmenter et que la Ligue d’Asie des Champions est une compétition d’un bon niveau. Alors, c’est certain qu’il ne faut pas non plus le dénigrer.