Louisa Hanoune n’a pas écarté hier la possibilité de voir le président de la République «annoncer des élections anticipées». La secrétaire générale du Parti des travailleurs, s’exprimant lors d’un meeting organisé à la salle Sierra Maestra à Alger, s’est contentée de faire cette déclaration, sans toutefois avancer ni arguments ni source en mesure de confirmer cette éventualité.
Mme Hanoune semble ne pas désespérer bien que la mandature actuelle est arrivée à sa fin et seulement quelques mois nous séparent des prochaines élections législatives. Aussi, la première dame du PT a souligné la volonté du président de la République de mener à terme les réformes politiques. Des réformes qui risquent d’être torpillées par le Front de libération nationale, a-t-elle réitéré, tout en appelant à l’intervention du Premier magistrat du pays pour concrétiser les promesses faites au peuple. Ainsi, Louisa Hanoune n’a pas manqué de montrer du doigt le Vieux parti qu’elle a accusé ouvertement de vouloir bloquer les projets de loi pour des considérations purement partisanes. L’oratrice n’a également pas raté l’occasion pour descendre en flammes le Front de libération nationale auquel elle ne cesse de reprocher ses contradictions ; d’un côté il affirme qu’il soutient la politique du président de la République, d’un autre il s’oppose à des articles devant consacrer les réformes politiques, un projet pourtant engagé par le Président Bouteflika. Sur un autre plan Louisa Hanoune a appelé à l’ouverture d’une enquête à la laiterie de Draâ ben Khedda (Tizi Ouzou), dont les travailleurs ont entamé une grève illimitée depuis près de deux semaines, pour exiger la renationalisation de l’usine. Abordant la mort de Mouamar Kaddafi, Louisa Hanoune dira que l’ex-colonel de la Jamahiria «a été achevé sous couvert de l’Otan». Elle a exprimé sa crainte de voir la Libye s’enfoncer dans une guerre civile et ce, compte tenu des caractéristiques de ce pays fondé sur des considérations tribales. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a également exprimé son appréhension quant à la montée de l’islamisme dans ce pays.
Aomar Fekrache