De retour en sélection, après six ans d’absence, Fethi Harek revient avec nous dans cet entretien qu’il nous a accordé hier sur sa semaine de stage passée avec les Verts et nous parle du prochain adversaire lors des barrages, en l’occurrence le Burkina Faso. «Une confrontation pas du tout facile à aborder», a-t-il assuré.
Après plusieurs années d’absence, vous avez effectué votre retour en sélection, en prenant part au dernier stage. Dites-nous comment les choses se sont passées pour vous ?
Tout d’abord, laissez-moi dire que j’ai été très heureux de retrouver la sélection nationale et partager ces moments de joie avec l’ensemble du groupe durant cette semaine de préparation. J’ai été très bien accueilli par tous les joueurs et le staff technique. J’ai eu du plaisir à travailler au sein de ce groupe et je ne peux vous décrire ma satisfaction. Il y a une excellente ambiance au sein de l’équipe.
Malheureusement pour vous, vous n’avez pas joué ce match face au Mali. Un peu déçu ?
Non, pas du tout. Le fait d’être présent à ce stage est pour moi une satisfaction. Je débarque à peine en sélection et il est clair qu’il me faut un peu de temps. Le sélectionneur a fait son équipe et on a vu que ses choix ont été payants, puisqu’on a gagné. Me concernant, mon objectif est surtout de répondre présent lorsque le coach me fera appel.
Selon nos informations, vous avez beaucoup parlé avec Halilhodzic, notamment au début du stage. Quel a été son discours ?
Oui, on a parlé tous les deux, mais pas trop néanmoins. Il m’a surtout expliqué sa méthode de travail et la rigueur qu’il prône. Il a aussi insisté sur le respect des horaires fixés.
Vous n’avez pas parlé du poste que vous préférez, entre latéral gauche et défenseur central ?
Cela s’est surtout vu sur le terrain, lors de nos séances d’entraînements. Le coach m’a positionné en tant que latéral gauche et cela ne m’a pas posé de problème.
Quel est le joueur qui vous a facilité votre intégration ?
C’est tout le groupe qui a facilité mon intégration. Les joueurs sont des gars supers. Il y a tellement une bonne ambiance que n’importe quel nouveau joueur se sent à l’aise très rapidement.
Votre dernière convocation chez les Verts remonte à 2007. Six ans plus tard, quels sont les changements notables que vous avez remarqués en sélection ?
Incontestablement, le centre sportif de Sidi Moussa qui est un véritable bijou et aide la sélection à progresser davantage. Les installations sportives sont de qualité et c’est vraiment un atout pour nous les joueurs. A l’époque, l’EN résidait souvent dans les hôtels et s’entraînait sur des terrains de la caserne militaire. A présent, il y a une parfaite organisation et une rigueur de travail à la hauteur. Tout est mis au service du joueur pour qu’il se prépare idéalement aux matchs.
En parlant de méthode de travail, comment avez-vous trouvé celle de Vahid qu’on qualifie de très rigoureuse ?
Vous savez, elle est normale. C’est ce qu’on a l’habitude de trouver en Europe. On est habitué à ça. Après, ce que j’ai noté, c’est que le coach insiste beaucoup auprès des joueurs, afin que ces derniers s’empreignent de son style de jeu et s’adaptent au maximum à ses plans tactiques.
Parlons un peu du tirage au sort des barrages. L’Algérie a hérité du Burkina Faso. Votre avis ?
Je ne vais pas dire que c’est un bon tirage, car à ce stade des éliminatoires, il n’y a plus d’équipe faible. Le Burkina est un os, il a disputé la finale de la dernière CAN. Il faut respecter cet adversaire et se concentrer surtout sur nous-mêmes. On devra aborder les deux matchs avec beaucoup de professionnalisme pour espérer décrocher notre billet pour le Brésil. Sous-estimer cette équipe serait une grosse erreur.
Quelle sera la clé, selon vous, de cette confrontation ?
Je pense qu’il est encore un peu tôt pour parler de ce match. Le coach a certainement son idée sur cet adversaire et je lui fais confiance pour qu’il nous guide vers la victoire.
Vous espérez évidemment revenir en sélection lors du prochain stage…
Inch’Allah.
Le fait de recevoir au match retour est-il un avantage pour l’EN ?
Un avantage ? Peut-être. Il faut surtout bien négocier le match aller, afin de mettre toutes les conditions de notre côté. Après, jouer le retour chez nous dans un stade Tchaker plein et avec l’apport de nos supporters, on parviendra à réaliser notre rêve.
Halilhodzic a exprimé son soulagement après ce tirage, mais a toutefois affiché son inquiétude par rapport au manque de compétition des joueurs. Pensez-vous que cela pourrait être un désavantage, à un mois du match barrage ?
Il faut voir aussi si les joueurs du Burkina jouent dans leurs clubs aussi. Il est clair que c’est un souci, mais je pense que les joueurs en sont conscients et feront en sorte d’être prêts pour ces deux matchs barrages. Ceux qui ne jouent pas régulièrement vont faire les efforts nécessaires, comme s’entraîner davantage en solo pour qu’ils soient au top.
Boudebouz, qui a rejoint Bastia lors du dernier mercato, a joué son premier match le week-end dernier. Comment se passe son intégration ?
Ryad est un joueur très talentueux et son intégration se passe parfaitement bien. Le club avait besoin d’un joueur de son calibre et je peux vous dire qu’il est heureux parmi nous.
Vous avez certainement discuté ensemble ?
Bien évidemment. On a d’ailleurs partagé la même chambre d’hôtel lors de notre dernier déplacement à Guingamp. Ryad est quelqu’un d’intelligent et j’ai remarqué qu’il a très envie de vite revenir à son meilleur niveau et, pourquoi pas, retrouver la sélection.