La patronne du PT considère que l’issue doit être démocratique où le peuple doit s’exprimer démocratiquement et dans la transparence.
Devant les élus locaux du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a mis l’accent sur la crise qui taraude l’Assemblée populaire nationale (APN). «Le président de la République doit recourir à la dissolution de l’Assemblée et entamer un nouveau processus politique qui consiste à appeler aux élections législatives et une Assemblée constituante nationale en même temps», a souligné la première responsable du Parti des travailleurs.
C’est la première fois que Hanoune use de ce discours quant au sort de la crise de l’Assemblée populaire nationale en appelant à la dissolution de cette dernière. Pour Louisa Hanoune cette démarche est «une occasion pour sauver le pays des risques et les dangers qui la guettent que ce soit au plan interne ou externe. Seule la dissolution de cette Assemblée et aller vers une élection anticipée qui concerne cette assemblée et une constituante sont en mesure de sauver le pays et la nation algérienne», a-t-elle martelé.
La patronne du PT considère que l’issue doit être démocratique où le peuple doit s’exprimer démocratiquement et dans la transparence en respectant son choix souverain. Pour elle, la crise qui prévaut au niveau de l’hémicycle est «une preuve que le système politique en place est incapable de trouver des issues et des solutions à la crise globale qui caractérise l’Etat et la société. Cette situation de crise ouvre la porte du pays vers l’inconnu», a-t-elle estimé.
Hanoune a abordé la question des grèves que connaissent certains lycées de la Kabylie, dans ce sens la secrétaire générale du PT a indiqué que «les provocations et les intimidations doivent cesser.
La langue amazighe et une langue nationale et officielle, et c’est normal que cette langue doit être enseignée obligatoirement au niveau national, surtout dans les deux paliers essentiels à savoir le primaire et le moyen», et d’ajouter qu’«il n’est pas normal que les parents d’élèves des autres wilayas exigent de leurs enfants que tamazight doit être facultative, tamazight n’est pas une langue étrangère comme le français ou l’anglais, c’est une langue maternelle de ce pays, elle doit être obligatoire», a asséné Louisa Hanoune.
Hanoune a soutenu lors de sa conférence la réforme du secteur de l’éducation menée par la ministre en place Nouria Benghebrit, mais elle a exigé que «le budget soit alloué à l’enseignement de cette langue nationale et officielle pour sa généralisation», a-t-elle expliqué. Toujours dans le même registre, la première responsable a exhorté les pouvoirs publics d’intervenir pour mettre un terme aux voix de la discorde et qui attisent le peuple sur des questions sensibles. L’allusion est faite à Naïma Salhi, députée et présidente d’un micro-parti qui a brillé ces derniers temps dans des attaques frontales contre tamazight et les populations de la Kabylie. Elle a appelé à la vigilance et aussi à l’intervention de l’Etat pour user de droit constitutionnel contre ceux et celles qui font dans la division et la discorde contre l’identité du peuple et de tamazight.