Si le retour de Rafik Halliche constitue une bonne nouvelle pour le joueur du Fulham FC, il ne constitue pas moins le reniement à une «règle» que Vahid Halilhodzic avait publiquement fixée dès la première conférence de presse qui avait suivi sa désignation à la tête des Verts : ne convoquer aucun joueur qui ne joue pas dans son club et qui, donc, n’est pas compétitif. Or, pour le match aller face à la Libye, il n’y a pas eu qu’une seule entorse à cette règle pour le cas de Halliche (s’il s’agissait juste de lui, ce n’est pas bien grave), mais plusieurs. Les joueurs actuellement en manque de compétition et – plus inquiétant – d’entraînement, car ne s’étant engagé dans un club que récemment, sont plusieurs : Mbolhi, Lemmouchia, Bouzid, Bouazza… Or, si certains d’entre eu ne sont pas tout simplement convoqués pour le match, ils sont sur la liste des réservistes. Quand on est réserviste, c’est qu’on doit être apte à pallier toute éventuelle défection d’un élément convoqué dans la liste principale. Un joueur en manque de compétition peut-il répondre à l’impératif de performance en cas de sollicitation de dernière minute ?
Les joueurs concernés risquent de le payer cher
Déjà, utiliser ces joueurs serait ne pas leur rendre service car, vu leur état de préparation et leur manque de compétition, ils pourraient se blesser ou, en cas de mauvaise prestation liée à leur état de forme, s’attirer la colère des supporters et voir leur cote baisser. Au-delà de ces risques d’ordre sportif, c’est l’autorité du sélectionneur qui en pâtit. Reculer sur une ligne de conduite qu’on s’est fixée durant une année pour un match contre la Libye, une sélection objectivement à la portée des Verts avec tout le respect qu’on lui doit et malgré les craintes soulevées par le coach, peut ouvrir la voie à d’autres renoncements. Question intransigeance et rigueur dans la conduite, on ne reconnaît plus Halilhodzic…