Hadj Nacer : « Les réserves de l’Algérie à l’étranger sont de 400 milliards de dollars »

Hadj Nacer : « Les réserves de l’Algérie à l’étranger sont de 400 milliards de dollars »

Les réserves de l’Algérie à l’étranger sont de 400 milliards de dollars, selon l’économiste algérien Hadj Nacer Abderrahmane contredisant ainsi le chiffre officiel selon lequel les dépôts de l’Algérie à l’étranger sont de l’ordre de 200 milliards de dollars.

S’exprimant, hier, à l’université d’été de l’association « Rassemblement Actions Jeunesse » (RAJ) à Béjaïa, l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie a expliqué que ce que les Algériens stockent comme argent à l’étranger est équivalent à ce que possède l’Etat avant d’avertir que si demain, le dépôt de l’Etat peut partir, en revanche ce que possèdent les Algériens en tant qu’individus peut se multiplier par deux.

Pour étayer ses dires, le conférencier a cité l’exemple tunisien en rappelant qu’avant la révolution on avait estimé la cagnotte de ce pays à l’étranger à 70 milliards de dollars mais une fois le régime Benali tombé seulement 4 milliards de dollars ont été récupérés avant d’inviter l’Algérie à dépenser intelligemment ses réserves afin d’éviter que celles-ci ne redeviennent la propriété d’autres.

Le placement des réserves algériennes aux Etats-Unis d’Amérique a été critiqué par l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie en soulignant que dans la loi américaine un article permet de mettre tout l’argent disponible dans ce pays y compris les réserves des autres pays au service du peuple américain en cas de crise. Pour lui il suffit aux USA juste de décréter un état d’urgence pour que les réserves algériennes soient mises à leur service.

En guise de solution pour faire face à une mondialisation féroce ainsi qu’au risque soulevé « l’établissement d’un système politique de classes moyennes où la citoyenneté puisse s’exprimer » a été préconisé par le conférencier tout en soutenant que des officines travaillent aujourd’hui sur le projet de la mexicanisation de la région de l’Afrique du Nord et la rendre ainsi comme une zone de non-droit.