Le capitaine du Ghana, Gyan Asamoah, est l’un des meilleurs joueurs actuels du continent africain. Il a été le meilleur joueur de son équipe lors de la CAN-2010 et le Mondial-2010 et a été candidat pour le titre de Meilleur joueur africain de la CAF. Rencontré après le match Ghana-RD Congo au Nelson Mandala Bay Stadium de Port Elizabeth, il a répondu à quelques questions.
Félicitations pour la belle prestation d’ensemble, même si votre match face à la RD Congo s’est soldé par un nul.
Je vous remercie. Nous avons fait notre possible pour contenter les nombreux supporters qui étaient présents. C’est de leur droit d’assister à un bon match, surtout que beaucoup d’entre eux sont venus du Ghana et de la RD Congo juste pour nous voir jouer.
Ne pensez-vous pas avoir raté un succès qui semblait à votre portée ?
Je le pense, effectivement. Sans rien enlever du mérite de l’équipe congolaise qui a démontré qu’elle est vraiment forte collectivement, au point d’accaparer le ballon, nous avons pu quand même mener au score à la mi-temps. Nous avons pu aggraver le score en début de seconde période, mais nous n’avons malheureusement pas su préserver notre avance.
A présent, le Ghana est tenu de battre le Mali lors du prochain match…
C’est vrai. Nous allons essayer de préparer chaque match à part. Nous avons déjà oublié la rencontre de la République du Congo et nous concentrons désormais sur notre match face au Mali.
Que pensez-vous de la sélection algérienne, qui entrera en lice ce mardi dans cette CAN ?
Je répondrai à votre question avec tous les détails dans un seul cas, celui où l’Algérie se trouverait notre adversaire dans la compétition. Cela dit, je peux dire que votre sélection possède de bons joueurs, dont certains au niveau reconnu. Je classe même l’Algérie parmi les favoris pour le sacre.
Vous évoluez dans le championnat des Emirats arabes unis. Connaissez-vous des choses sur l’islam et les musulmans ?
Je n’ai pas à répondre à cette question. S’il vous plaît, nous sommes ici pour parler de sport, pas de religion.
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Groupe C : Zambie 1 – Ethiopie 1
Le champion peine déjà
La vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. Telle peut être la moralité du match qui a opposé hier le tenant du trophée, la Zambie, à un revenant dans les phases finales, l’Ethiopie. Quand on est champion en titre, que l’adversaire prend un coup au moral en ratant un penalty dans la première demi-heure de jeu, qu’on joue à 11 contre 10 durant une heure de jeu, qu’on a un but d’avance à la mi-temps et qu’on se fait rejoindre au score, c’est que le football n’est vraiment pas une science exacte. Malgré une domination territoriale facilitée par l’expulsion du gardien de but éthiopien à la 35’, les poulains d’Hervé Renard ont fait preuve d’un manque de lucidité devant le but, excepté sur la réalisation signée Mbesuma dans le temps additionnel de la première période. C’était compter sans le sang-froid de Said Ahmed qui, auteur d’un penalty raté à la 24’, s’est bien racheté en offrant la balle de l’égalisation à Girma Gebreyes (65’). Tout est vraiment possible dans cette CAN.
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Groupe C : Nigeria 1 – Burkina Faso 1
Les Nigérians paient leur suffisance
C’est en tentant de jouer à l’économie que le Nigeria s’est fait surprendre hier soir par le Burkina Faso dans le temps additionnel. Menant au score grâce à un but inscrit très opportunément par Emenike suite à une remise astucieuse de Ideye (23’), les Nigérians se sont vus trop beaux et ont essayé de gérer le score durant le reste de la rencontre, même s’ils se sont procuré des occasions d’aggraver la marque. Malgré l’expulsion de leur défenseur Ambrose pour cumul de cartons jaunes, ils ont fait montre d’excès de confiance dans le dernier quart d’heure du match. Jetant toutes leurs forces dans la bataille, avec parfois cinq joueurs sur le front de l’attaque, les Burkinabés sont parvenus à arracher un nul méritoire au bout du temps additionnel grâce à un plat du pied de Abdoul Razak Traoré (90’+4). Les Nigérians paient ainsi chèrement leur suffisance. Comme pour le groupe A, la situation dans le groupe C est au statu quo parfait.