Déclenchée hier, la guerre française au Mali commence mal. Le premier bilan des pertes humaines tombe aujourd’hui : un soldat français, le lieutenant Damien Bouteux, a été tué et un hélicoptère abattu. Ce bilan a été confirmé dans un communiqué rendu public cet après-midi par l’Elysée.
Du côté des groupes terroristes, on annonce une centaine de tués dans des affrontements avec l’armée malienne. Selon les informations fournies par les médias maliens, l’armée malienne était appuyée par les forces spéciales françaises, qui a repris le contrôle de la ville de Konna au centre du pays. Les raids français, affirme l’Elysée, ont contribué à arrêter l’avancée des forces terrestres vers Mopti. Mais la situation sur le terrain s’avère plus compliquée pour les soldats français. Le président François Hollande a tenu en début de fin d’après-midi un Conseil restreint de défense.
La France a annoncé de manière officielle vendredi son engagement dans la guerre au Mali aux côtés de l’armée malienne. Son engagement dans cette guerre à l’issue incertaine a été motivé par les appels de détresse lancés par le président malien en direction de la France pour qu’elle aide le Mali à faire face à une agression d’éléments terroristes venant du Nord. Cette opération durera le temps nécessaire, selon le président Hollande.
Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a indiqué hier que les hautes autorités algériennes ont été informées à temps de la décision de la France d’engager ses forces spéciales dans cette guerre. Longtemps réservée sur l’option militaire qui ne peut qu’avoir des conséquences néfastes sur les populations, Alger n’a pas encore réagi officiellement. Même si dans les coulisses, on dit que cette guerre menée par la France au Mali était prévisible et même attendue.
Sonia B.