Depuis l’allégeance du groupe de Droukdel à Al-Qaïda, en 2002, cette légion ne cesse de signer les actions les plus macabres.
La présence, dans les rangs du GSPC, de terroristes de nationalité étrangère est un fait à ne plus mettre en doute, en raison des derniers développements qu’a connus la scène sécuritaire. Depuis l’allégeance du GSPC à Al-Qaïda, en 2002, cette légion ne cesse de signer les actions les plus macabres. La dernière opération menée, au mois de février dernier, par les forces de l’ANP, dans la région de Tébessa, a révélé l’étendue de cette liaison dangereuse que le GSPC exploite afin de montrer qu’il détient toujours des capacités de nuisance assez conséquentes et au moment où le président Bouteflika laisse entendre l’éventualité d’une amnistie générale. Ce sont cinq terroristes qui seront abattus et identifiés comme étant originaires du Bénin, du Mali, de Tunisie et du Proche-Orient. Ils sont aussi du Niger, de Libye et de Mauritanie, et ceux-là ont participé aux attentats les plus meurtriers commis en Algérie. Le fait n’est pas nouveau. Déjà, lors de l’attaque qui a ciblé, au mois de janvier 2003, les forces spéciales à Biskra, et qui a coûté la vie à quarante-trois d’entre eux, en plus de civils, la présence de terroristes venus d’autres pays a été signalée. L’hypothèse est depuis quelques jours une réalité après les récentes révélations d’un certain A. N., un terroriste âgé de 45 ans, arrêté dans la wilaya de Batna.
Selon des sources bien informées, ce dernier a, en effet, déclaré avoir pris part au massacre aux côtés d’Abderazak El-Para, avec une centaine d’autres éléments appartenant à plusieurs katibat de la région V, à savoir katibat El-Maout qui active dans la région d’Ouastili, katibat El-Feth El-Moubine dirigée par Walid Ben Kharour, alias Abou El-Walid et qui active dans la région de Theniet El-Abed, ainsi que seriat H’mar Khadou que dirigeait Hassane Mettouche, alias Abou Zoubeïr, abattu en ces débuts de 2009 par les services de sécurité, dans la wilaya de Biskra. Parmi le groupe que dirigeait Abderazak El-Para, figuraient sept étrangers originaires du Niger, de Tunisie, de Libye, de Mauritanie et du Mali.
On ne sait toujours pas si cette légion était déjà sur place avant l’élimination par les forces de sécurité de Mohamed El-Yamani, l’émissaire de Ben Laden, ou si elle a été dépêchée bien plus tard, soit pour le venger, soit dans le cadre d’un accord scellé entre le GSPC et sa désormais maison mère ou les deux hypothèses à la fois. Selon les aveux de A. N., le Mali est le premier pays fournisseur, par le biais de trafiquants notoires, d’armements lourds aux groupes du GSPC, puisque lui-même est l’un des principaux armuriers des groupes terroristes qui activent dans les régions du Sud. Selon ses révélations, il aurait fourni à katibat Tarek-Ibn-Ziad 3 obus et 290 Kalachnikovs, avant qu’il ne soit arrêté.