Prévenir et anticiper toute menace criminelle
Dure mission de sécurité et de maintien de l’ordre pour le Groupement de la Gendarmerie nationale d’Alger. L’on parle bel et bien de la première ville du pays où même le risque zéro en la matière est entendu comme une obligation à satisfaire.
La mission est en outre plus complexe vu que dans le sillage de la lutte contre formes de criminalités, il est question de faire face non seulement aux menaces traditionnelles mais aussi à celles non conventionnelles perpétrées sur le net, soit via les procédés de cybercriminalité. A ce propos, l’affaire de ce hacker qui s’en est pris récemment à la base de données d’Algérie Télécom, parvenant à le pirater a de nouveau refait surface lors d’une conférence de presse que le chef d’Etat-major du groupement d’Alger de la Gendarmerie, le lieutenant colonel Zeroual Mokhtar a animé au soir d’avant-hier à Reghaia, banlieue est de la capitale. L’officier supérieur précisera que l’action de piratage dont a été victime Algérie Télécom a été l’œuvre d’un jeune informaticien doué, arrêté après une enquête qui aura duré deux mois, suite à des investigations menées par les enquêteurs de la section de recherche du groupement d’Alger de la Gendarmerie.
Ces derniers ont conclu que l’individu mis en cause n’avait aucune intention malveillante. Ceci, contrairement à d’autres personnes incriminées dans trois affaires d’apologie au terrorisme résolues par la comptagnie de Bir Mourad Rais, et où les éléments de la Gendarmerie sont aussi parvenus à mettre fin aux agissements d’un réseau spécialisé dans le vol et le trafic de véhicules.
«Le démantèlement de ce réseau s’est traduit par la récupération de 29 véhicules volés à leurs propriétaires, et l‘enquête engagée à ce propos est toujours en cours», tiendra à préciser le conférencier. Le lieutenant colonel Mokhtar Zeroual évoquera par ailleurs l’opération de démantèlement d’une autre bande de criminels impliqués dans un trafic international de kif traité.
Le démantèlement de ce réseau, une opération menée avec brio par les gendarmes de la compagnie de Chéraga a permis la saisie de plus 10,5 quintaux et demi de kif traité. Ce sont là quelques unes des affaires importantes que les différentes structures de la Gendarmerie relevant du groupement d’Algérie sont parvenues à résoudre depuis le début de cette année.
Prévenir et anticiper toute menace criminelle
Des affaires qui ont été mises en évidence par le lieutenant colonel, Zeroual Mokhtar, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée dans le cadre d’une sortie sur le terrain décidée samedi, avant et après l’heure de la rupture du jeûne, et ce dans le but de s’imprégner du dispositif sécuritaire mis en place pendant ce mois de Ramadhan. Il va sans dire que le Groupement d’Alger de la Gendarmerie s’est également illustré tout récemment par la résolution de l’affaire de la fuite des sujets de l’examen du Baccalauréat ainsi que celle du détenu évadé du pénitencier d’El Harrach.
Pour ce qui est de la sécurisation d’Alger pendant ce mois de carême, c’est là, un objectif dont la consécration est assujettie, explique t-on, à deux conditions essentielles. «Il est question, d’une part de vigilance qu’il y a lieu de faire valoir en permanence à même de prévenir et anticiper sur n’importe quelle menace criminelle où autres et, d’autre part, d’une présence accrue des éléments de la Gendarmerie sur le terrain travers le renforcement du dispositif de contrôle», explique le lieutenant colonel Zeroual. Il soutient en outre, que la stratégie de la Gendarmerie pour une sécurité optimale de la capitale tient compte, notamment de la sécurisation des autres wilayas limitrophes, y compris contre le danger terroriste.
Sur un autre volet, la présence renforcée des éléments de la Gendarmerie sur le terrain, que ce soit au niveau des différents axes routiers où à proximité des nouvelles cités d’habitations attribuées à l’occasion des récentes opérations de relogements qu’a connue la capitale, est de nature à parer entre autres aux histoires de guerres de gang qui avaient lieu dans un passé récent dans les nouveaux quartiers nés de l’éradication des bidonvilles.
«Aujourd’hui, on n’est plus confrontés à ce genre de criminalité» assure notre interlocuteur, arguant son propos en évoquant la nouvelle cité sociale de Bordj El Kiffan sise à proximité du carrefour dit «Swachett» où nous avons constaté une présence renforcée des gendarmes lors de notre passage samedi en fin d’après midi.
Karim Aoudia