Grippe porcine, menace sérieuse pour l’Algérie

Grippe porcine, menace sérieuse pour l’Algérie

L’apparition de la grippe porcine, une nouvelle pandémie, inquiète non seulement l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), mais également les gouvernants des pays d’Amérique, d’Europe et d’Asie. Alors que ceux du continent africain observent un mutisme total. Cette nouvelle forme de virus de la grippe A de type H1N1, qui se transmet d’homme à homme, au Mexique et aux Etats-Unis a entraîné jusqu’à présent 81 morts identifiés et plusieurs autres contaminés.

Sa propagation n’a laissé personne indifférent quant aux risques et dangers qu’elle fait courir aux éleveurs, consommateurs ou autres. Les pays qui ne sont pas encore touchés par ce virus doivent «accroître leur vigilance», a ordonné Mme Chan, une spécialiste des pandémies et directrice générale de l’OMS, prévenant, toutefois, que le virus à clairement un «potentiel pandémique» et l’évolution de la situation est «imprévisible». N’étant ni un pays d’élevage de porcs ni consommateur de viande porcine, l’Algérie est-elle vraiment à l’abri ? Apparemment non. Car cela n’épargne pas l’apparition et la propagation de cette «épidémie» dans notre pays. Plusieurs autres facteurs le prouvent : le virus se propage dans l’air et se transmet d’homme à homme.

Les Algériens résidant à l’étranger, notamment aux Mexique et Etats -Unis, peuvent facilement la faire entrer et la transmettre à d’autres personnes sur le sol algérien. Sans omette aussi l’activité commerciale via l’échange de contact entre personnes touchées par le virus H1N1 qui constitue une «menace» sérieuse pour l’Algérie.

Un autre facteur, aussi important, celui des oiseaux migrateurs, puisque c’est la saison pour certaines races. La vigilance est la seule solution dans l’immédiat. L’alerte a déjà été donnée, d’autant que, selon le responsable des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, Dave Daigle, qui travaille étroitement avec l’OMS, que «c’est la première fois que nous voyons une souche aviaire, deux souches porcines et une souche humaine». Ces caractéristiques, ainsi que le fait que la maladie touche une tranche d’âge inhabituelle pour une grippe – «des jeunes adultes en bonne santé» – font , a-t-il, prévenu, craindre une épidémie grave, rappelant les frayeurs causées par la grippe aviaire, d’autant que les porcs sont considérés par les experts comme des «creusets» idéaux pouvant donner naissance à une souche très virulente pour l’homme en combinant les matériels génétiques de la grippe porcine et de la grippe aviaire. Selon l’OMS, ils ont déjà été «impliqués dans l’apparition des nouvelles souches virales responsables de deux des pandémies de grippe du vingtième siècle».

Face à cette situation d’urgence, les autorités mexicaines ont ordonné la fermeture totale des écoles et universités de Mexico et de son Etat. La mairie de la capitale a décidé une campagne massive de vaccination, alors que les vaccins n’étaient pas disponibles. «La vaccination constitue la deuxième étape», a souligné le porte-parole de l’OMS, faisant valoir que «la production de vaccin (était) possible dans la mesure où le virus était identifié», mais qu’elle nécessitait «un peu de temps».