La colère monte chez les étudiants en communication et relations publiques du département sciences humaines de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, département qu’abrite le pôle de Tamda.
En effet, après avoir menacé de boycotter les examens, les étudiants sont passés à la vitesse supérieure depuis hier matin en enclenchant un mouvement de grève qui est censé durer dans le temps, eu égard à la complexité de la situation.
Cette nouvelle montée au créneau est une suite logique de la grève du 13 décembre dernier, qui a duré une semaine , mouvement qui avait pour objectif d’exiger leur droit d’avoir «accès au mastère sans conditions».
Outre cette revendication, ils exigent aussi une «bibliothèque digne de ce nom», «faire la pratique de quelque théories sur le terrain», comme la communication dans l’entreprise, afin de voir le rôle d’une cellule de relations publiques dans une entreprise, etc.
On citera aussi une autre revendication directement liée aux conditions de vie des étudiants, notamment «l’amélioration de la qualité de la restauration». Une sorte de dialogue de sourds commence à s’installer entre les étudiants grévistes et la direction du département.
«Au début, nous avons décidé de reprendre les cours après la satisfaction de nos revendications et nous avons aussi décidé de bloquer les examens du cinquième semestre prévus en février 2013.Mais voilà que suite à ce qui s’est passé jeudi à l’ITFC (à Alger ndlr), nous avons décidé carrément de déclencher ce mouvement de grève».
Que s’est-il donc passé à l’ITFC ? Notre interlocuteur précise : «Nous avons loué un bus avec nos propres moyens pour nous rendre à la bibliothèque de l’ITFC dans le but évident de nous procurer quelques ouvrages en relation avec les thèmes des mémoires.
Une fois sur place, l’un des travailleurs de la bibliothèque nous a refusé l’accès en nous disant que nos fiches d’accès n’étaient pas valides ! Notre étonnement fut grand quand ce dernier nous balança à la figure cette phrase assassine :
«L’université de Tamda a son budget. Pourquoi on ne l’utilise pas pour acheter des ouvrages ? C’est aux responsables de votre université d’aller ramener des ouvrages et non pas aux étudiantes d’y aller anarchiquement !» La colère est encore allée crescendo. Résultat : la faculté est bloquée.
Par ailleurs, les lycéens de Tizi Ouzou ne décolèrent pas non plus. Après avoir organisé une marche mercredi à travers les méandres de la ville de la capitale du Djurdjura, ils ont déserté de nouveau les salles de cours hier. Les lycéens réclament principalement l’allégement des programmes qu’ils jugent surchargés.
Lydia Loumi