Ghardaïa sous un triple système de surveillance

Ghardaïa sous un triple système de surveillance

Caméras invisibles ou caméras dissimulées, installées par des citoyens lambda, des commerçants ou encore des services de sécurité, Ghardaïa devient la ville la plus surveillée d’Algérie.

C’est ce que nous apprend ce matin le quotidien arabophone El Khabar. Selon cette même source, les autorités algériennes ont « achevé l’installation d’un système de surveillance inédit dans le pays pour endiguer la vague de violence ethnique » qui secoue la région du M’Zab depuis décembre 2013.

Cette dernière opération d’installation de caméras dissimulées, est « supervisée par les services de la police » locale et ce, suite à l’échec de la télésurveillance aérienne. L’opération de surveillance par caméras téléportées à bord d’hélicoptères des services de sécurité a montré ses limites et a suscité la colère des habitants de la ville qui ne comprenaient pas comment la police ne réussissaient toujours pas à mettre la main sur les instigateurs de la violence.

Chose qui a incité les policiers à « dissimuler des caméras sur les toits de hautes battisses mais aussi sur les terrasses et balcons des établissements publics et privés ».

Le journal qui rappelle que « les événements de Ghardaïa ont été les plus filmés » dans l’histoire du pays et dont les vidéos ont circulé sur youtube et les réseaux sociaux, rapporte qu’aujourd’hui  » la ville est soumise à trois systèmes de surveillances simultanés ».

Les commerçants de la ville, premières victimes de violence, de vols et de vandalisme, ont enregistré de lourdes pertes. Aussi, après avoir mis en place un système de surveillance individuelle, conjuguent leurs efforts pour mettre en place une système d’alerte collectif.

La défense de leurs biens devient ainsi, une cause commune à tous.