Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, est tombé à bras raccourcis sur son prédécesseur à la tête du parti, en l’occurrence Abdelaziz Belkhadem, le qualifiant « d’esclave de ses seigneurs ».
Réunissant les secrétaires des mouhafadas du parti à l’hôtel Mouflon d’or, le secrétaire général du FLN n’a pas mâché ses mots. Aucun n’a été assez fort pour vilipender l’ex-ministre d’Etat et représentant personnel du président de la République.
L’orateur dira que Belkhadem, qui était de retour ces derniers jours de Omra a réuni des gens et « a parlé au nom de la présidence du parti », comprendre par là au nom du président de la République qui est également président d’honneur du FLN.
Pour Amar Saadani, Belkhadem a pris « la tête du parti en venant dans un véhicule et non en se soumettant aux urnes ». « Il a volé le parti au nom de la présidence. Il se contredit en disant que le FLN n’est pas un dos à escalader ni une chamelle à traire, alors que lui, il a fait fi des militants. Il n’a rien apporté au parti. Il n’a pas su tirer profit des fonctions qu’il a occupées aux plus hautes sphères de l’Etat. Tout ce qu’il a fait s’est soldé par des échecs. Il en est sorti avec une main derrière et une main devant.
Qualifiant l’ex-chef de gouvernement de « chauve-souris », allusion aux réunions nocturnes qu’il tient avec ses sympathisants, Saadani dira que « si Belkhadem veut être Président, il n’a que se porter candidat, mais pas au nom du FLN », car, explique-t-il, « c’est la première fois qu’un ex-secrétaire général du FLN adopte un comportement aussi irresponsable ». « Il doit se fixer des limites », a-t-il averti.
S’agissant de la révision constitutionnelle, le secrétaire général du FLN a souhaité que celle-ci soit effectuée avant la tenue du 10ème congrès afin d’adopter les statuts du parti aux dispositions de la nouvelle loi fondamentale.
Concernant le livre « Paris Alger, une histoire passionnelle », dont tout un chapitre a été consacré aux biens «acquis» ou «mal acquis» par de hauts responsables algériens, Saadani a révélé qu’il a lu le livre six mois avant sa publication en France. Car selon lui, « le livre a été écrit ici en Algérie ». « Qu’ils s’intéressent alors aux biens acquis par les membres du gouvernement français au Maroc », s’adresse-t-il aux deux journalistes qu’ont publié ce livre. « Il finira aussitôt dans la poubelle de l’histoire », a-t-il ajouté à ce propos.
Khelifa Litamine