Rayane Hanouti ce jeune élève modèle que certains saluent sa ponctualité et sa rigueur et que d’autres vantent sa gentillesse et ses qualités d’ami. Tous étaient réunis ce mardi 22 Mars 2022 sur le parvis du lycée Christophe Colomb de Sucy-en-Brie, dans le but de dénoncer l’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) reçue par Rayane, lycéen algérien en terminale, le 4 mars de l’année en cours.
En effet, cette OQTF a été transmise à Rayane par le service de la préfecture de Créteil en guise de réponse à la demande au titre de la régularisation que celui-ci a formulée au mois de décembre 2021, accompagné par l’association Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) 94. Une décision qui étonne Pablo Krasnopolsky, cofondateur de RESF : « C’est un jeune homme qui ne pose aucun problème, qui travaille très bien et qui remplit les conditions de la circulaire Valls de 2012, on ne comprend pas”
Quant à Rayane, il ne s’attendait pas à une telle mobilisation de la part de ses camarades « Au début, je n’osais pas en parler. J’étais gêné et j’avais peur de ce que les gens allaient penser », se souvient celui-ci. Ce fut sa professeure d’histoire-géographie, Gaëlle Nedelec, qui le persuada de le raconter à ses camarades de classe.
Ainsi, une pétition a été réalisée en vue de l’abrogation de l’OQTF et la délivrance d’un permis de séjour pour « vie privée et familiale » au profit de Rayane. Elle compte déjà plus de 570 signatures : https://reseau-resf.fr/RAYANE-DOIT-RESTER-PARMI-NOUS.
Encore des lycéens menacés d’expulsion du territoire français
Reçue en octobre 2021, l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) a créé une surprise pour Abdelkader Ben Amar, élève de terminale au lycée Jeanne-d’Arc de Rouen (Seine-Maritime). « Je sais que beaucoup de gens la reçoivent, mais je pensais que j’étais carré dans mes cours, que je me comportais bien ».
Débarqué en 2018 depuis l’Algérie, le jeune homme a été accueilli chez son oncle et sa tante, de nationalité française, domiciliés sur la rive droite de Rouen. Il a passé une année au lycée Camille-Saint-Saëns, avant de faire une spécialisation en économie et gestion à la Jeanne-d’Arc.
Pour faire face à la OQTF, ses enseignants se sont donc fortement mobilisés, grâce au soutien de Fatima El Khili, une enseignante de choix dans un autre établissement, qui est aussi adjointe à la Ville de Rouen : une pétition a ainsi été lancée le 19 janvier 2022, et a récolté au bout de 24 heures environ 500 signatures.
Abdelkader a par ailleurs reçu un appui public de David Cormand, député européen EELV. Cet élu a en effet adressé un courrier à la préfecture de Seine-Maritime à laquelle il souhaite faire savoir que « des cas méritent une prise en considération particulière ».
“Monsieur Ben Amar pourra, une fois retourné dans son pays, peut faire les démarches pour venir étudier en France, dans le respect de la réglementation.” telle est la réponse de la la préfecture.