France : suspecté de mariage blanc, un Algérien risque la prison ferme

France : suspecté de mariage blanc, un Algérien risque la prison ferme

Il est courant que des algériens se marient avec des personnes, vivants de l’autre côté de la Méditerranée. Il arrive que le mariage soit une union par amour, comme cela arrive que ce soit un mariage blanc. Dans le cas de l’union Selma et un Algérien, ce sera à la justice française de trancher.

Selon le journal français « L’Est Républicain », l’histoire commence quand une connaissance à Selma qui avait 18 ans, lui propose d’échanger avec son beau-frère qui vit en Algérie. La jeune femme justifie cela en disant : « J’avais quitté ma famille et j’étais seule ». Pendant plusieurs mois elle va échanger avec cet homme âgé de 37 ans, qu’elle n’a jamais vu. Par la suite, elle se rend en Algérie, où elle reste 3 jours et rencontre cet homme pour la première fois, elle témoigne en disant « On s’entendait bien, j’étais contente ». Ils prennent donc la décision de se marier. Cette dernière se rend à nouveau en Algérie en juillet 2019, où le mariage a lieu le 18 de ce même mois. Selma affirme aussi qu’il n’y avait que la famille de son mari, et qu’aucune fête n’a eu lieu, et elle retourne en France 4 jours plus tard.

La mariée décide finalement d’annuler le mariage

Quelques mois plus tard, le confinement empêche les mariés d’être réunis. Selma prend le temps de la réflexion et décide finalement, qu’elle veut divorcer : « C’est allé trop vite, j’ai agi sous le coup de la panique ». Elle engage alors un avocat en Algérie pour faire annuler le mariage. Une démarche qui n’aboutira finalement pas.

Finalement, le mari de Selma arrive à Belfort, en France en juin 2021 et s’installe chez elle. Mais, il part s’installer chez son frère une semaine plus tard, selon lui : « Elle avait changé de comportement, je voulais la laisser tranquille ». « Il avait laissé des affaires pour faire croire qu’on vivait ensemble s’il y avait un contrôle. Il me frappait si ses affaires n’étaient pas visibles », affirme de son côté Selma, qui porte plainte le 25 janvier dernier.

L’Algérien risque 3 ans de prison

Selon le ministère public, il s’agit de « fraude aux sentiments », d’autant plus que le prévenu est « incapable de fournir des preuves d’une vie commune » aux policiers. L’avocat de Selma demande trois ans de prison ferme. Du côté de la défense, ce changement d’avis est issu « d’une évolution, d’une jeune fille qui avait besoin d’un pilier et qui a évolué ».

L’avocat du mari Algérien, plaide lui la relaxe de son client, expliquant qu’au moment du mariage, « il y avait une intention matrimoniale des deux côtés ».

Le tribunal rendra son jugement le 15 juin prochain.