Les actes islamophobes en France se suivent mais ne se ressemblent nécessairement pas. Après la profanation de mosquées avec des croix gammées et des propos racistes, et des menaces de mort proférées contre le recteur de la mosquée de Lyon, voilà que la mosquée de Limoges, dans le centre du pays, est victime d’une profanation avec des excréments.
C’est le ministre de l’intérieur Manuel Valls lui-même, repris par l’AFP, qui annonce dans un communiqué cette agression survenue dans la nuit de mardi à mercredi et qu’il dit condamner avec « la plus grande fermeté ».
Manuel Valls, en charge des cultes, qui rappelle que « s’attaquer à une religion, c’est s’attaquer à la République », a affirmé que « cet acte porte gravement atteinte à la dignité des musulmans et choque l’ensemble des citoyens attachés aux valeurs de respect et de tolérance ».
Cette profanation (la deuxième depuis un mois et demi) intervient quelques jours à peine après une celle qui a visé un lieu de prière musulman à Barp, en Gironde, où une croix gammée et des slogans xénophobes ont été inscrits sur les murs, et à peine un mois après celle qui a ciblé la mosquée de Montauban, dans le sud de l’Hexagone, où deux têtes de cochon ont été déposées devant.
Toujours en août, le recteur de la grande mosquée de Lyon a reçu une lettre de menaces de mort de quatre pages, de la part d’une personne qui n’en est pas à sa première lettre. « Une bombe ça fait boum et toi c’est pas une tête de porc que tu vas retrouver devant ta mosquée mais la tienne […] casse toi vite à Dubaï et crève là-bas si tu veux pas crevé ici »a écrit en rouge l’auteur de la lettre.
L’islamophobie semble avoir gagné du terrain en France et les différents débats suscités par la droite durant le quinquennat de Sarkozy ne sont pas étrangers à cette montée du racisme anti-musulman.
Selon l’Observatoire national contre l’islamophobie, le nombre des actes anti-musulmans a augmenté de 14,49% au premier semestre en France.
