Forum économique Algéro-Russe : Les PME-PMI en priorité

Forum économique Algéro-Russe : Les PME-PMI en priorité

C’est ce qu’a annoncé le coprésident du Conseil d’affaires algéro-russe, Taïeb Ezzraïmi.

Placé sous le signe de «Nouvelles perspectives de coopération commerciales et industrielles», le Forum algéro-russe s’est tenu hier à l’hôtel Hilton (Alger) en présence des chefs d’entreprises des deux pays. Ce forum intervient en marge de la 47e édition de la Foire internationale d’Alger.

Intervenant lors de l’ouverture des travaux de cette rencontre, le coprésident du Conseil d’affaires algéro-russe, Taïeb Ezzraïmi, a énuméré devant son homologue russe, ligue Sienko, certaines insuffisances caractérisant différents domaines de l’économie algérienne encore trop dépendante des hydrocarbures.

Il s’agit en particulier d’une insuffisance dans la valorisation du secteur de la chimie et de la pétrochimie, pour lequel l’Algérie détient des avantages comparatifs, un secteur agroalimentaire qui ne satisfait pas les besoins des Algériens, ainsi que des insuffisances dans le domaine de la production des matériaux de construction.

Dans ce contexte, il a insisté sur l’attention particulière qu’il convient de porter au secteur de la petite et moyenne entreprise, génératrice de valeur ajoutée.

«La coopération algéro-russe devrait cibler de nouveaux secteurs économiques, plus particulièrement ceux des PME/PMI, au niveau desquels les relations sont quasiment timides», a-t-il indiqué. Toutefois, ajoute-t-il «sans négliger les secteurs traditionnels à propos desquels les relations sont solidement établies depuis un demi-siècle».

Ezzraïmi souhaite voir les chefs d’entreprises russes activant dans le domaine des PME/PMI, «venir en nombre et prendre la mesure de ce qu’il est possible de produire ensemble». De même, il a invité ses homologues russes à «s’impliquer dans la mise en oeuvre de différents programmes de développement engagés par les pouvoirs publics algériens, en prenant les initiatives d’investissements dans le cadre de la règle des 51/49%».

Si la création du Conseil algéro-russe des hommes d’affaires est qualifiée d’une réelle avancée, en revanche, «le volume des échanges commerciaux enregistrés entre les deux pays ne reflète aucunement, ni l’énorme volonté politique entre les deux pays ni les différents domaines et opportunités éligibles à une coopération entre les parties», souligne-t-il.

L’agroalimentaire, le plastique, les textiles, les bois, la mécanique et autres secteurs encore, sont d’énormes gisements de coopération cités par l’intervenant. Ce manager de groupe industriel, comprenant plusieurs filiales, s’est appuyé sur deux chiffres, à savoir le secteur privé qui représente 70% de la croissance économique annuelle hors hydrocarbures avec 60% des importations qui lui sont destinées pour mettre en exergue l’apport du secteur privé à l’économie algérienne.

Par ailleurs, dans son intervention, Oligue Sienko a rappelé, qu’outre leur présence dans le domaine énergétique et militaire, les entreprises russes participent à une vingtaine d’ appels d’offres pour la construction des centrales électriques. Il a évoqué, également, les investissements russes prévus dans la wilaya de Annaba, notamment dans le domaine ferroviaire, ainsi que la réalisation des bases de services après-vente.

Le directeur général du Forum arabo-russe comprenant 17 pays dont l’Algérie, présent lors de cette rencontre, a souligné que ces dernières années, le volume des échanges commerciaux entre la Russie et les pays arabes a connu une importante évolution passant de moins de 3 milliards de dollars à plus de 13 milliards de dollars.

Des présentations de produits russes dans le domaine de l’appareillage pour la recherche scientifique, la détection des explosifs, des matières radioactives et des générateurs de protons dans le domaine cosmique et nucléaire, ont marqué ce forum.