ALGER – Le nouvel entraîneur de la sélection algérienne de football, Milovan Rajevac, a indiqué jeudi à Alger que sa philosophie de jeu était basée sur la participation de tous les joueurs aux différentes tâches défensives et offensives et qu’il comptait l’inculquer aux Verts pour faire face à leurs lacunes défensives constatées jusque-là.
« Tout le monde estime que la défense est le maillon faible de la sélection algérienne et tout le monde s’interroge aussi sur la voie à entreprendre pour y faire face. Moi, ma philosophie de jeu est simple : les tâches défensives ne sont pas réservées exclusivement aux joueurs de l’arrière-garde, mais c’est tout le monde qui doit contribuer aussi bien aux tâches défensives qu’offensives », a déclaré le technicien serbe lors de sa première conférence de presse depuis sa nomination à la tête des Verts, tenue au Centre des médias du complexe olympique Mohamed-Boudiaf.
Si la sélection algérienne s’est illustrée lors des éliminatoires de la CAN-2017, ainsi qu’au deuxième tour des qualifications du Mondial-2018, par ses nombreux buts, elle a en revanche laissé apparaître des signes de faiblesse derrière, notamment lors de ses matchs en déplacement.
Face à la Tanzanie, à Dar Es Salaam, elle a pris deux buts. Idem contre l’Ethiopie à Addis-Abeba où elle en a encaissé trois.
« Ma stratégie avait donné ses fruits lorsque j’entrainais le Ghana, puisqu’on encaissait peu de buts. Je vais faire en sorte de rééditer la même expérience avec la sélection algérienne », a encore dit Rajevac.
Le technicien serbe avait réalisé un très bon parcours avec les Black Stars ghanéens qu’il avait entraînés entre 2009 et 2010, et ce, en les qualifiant à la finale de la CAN-2010 et aux quarts de finale du Mondial de la même année, ratant même de peu un exploit historique de passer aux demi-finales.
Pragmatisme
Parlant toujours de sa philosophie de jeu, Rajevac a fait preuve de pragmatisme. Pour lui, c’est toujours le résultat qui prime.
« Je préfère gagner en jouant mal que de bien jouer et perdre », a-t-il lancé comme devise, ajoutant qu’il serait content de remporter cinq matchs avec un but à zéro que d’en gagner un seul avec cinq buts.
Il a au passage assuré qu’il ne nourrissait aucune appréhension au sujet du public algérien « réputé être très exigeant », poursuivant que le football est un sport qui a tout le temps généré la pression et qu’il savait comment y faire face.
Par ailleurs, et à la question de savoir comment il comptait également gérer son groupe, d’autant qu’il est composé de joueurs ayant pris des dimensions intéressantes sur le plan international, Rajevac a répondu qu’il avait disposé, au sein de la sélection ghanéenne, de « stars mondiales », mais sans que cela ne lui pose le moindre problème dans leur gestion.
« Le plus important est de savoir imposer le respect, et cela passe par un travail sérieux », a-t-il expliqué.