Ils sont 80 % exploitants agricoles à avoir déposé leurs demandes de conversion des droits de jouissance en droits de concession au niveau de l’Office National des Terres Agricoles (ONTA), a déclaré M. Sid Ahmed Ferroukhi, SG du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, hier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Tout en soulignant qu’il reste encore trois mois pour que l’opération arrive à son terme, l’invité de la radio a lancé un appel au reste des agriculteurs concernés (20 %) pour procéder au dépôt de leurs dossiers à l’Office national des terres agricoles avant d’afficher un optimisme de bon aloi quant à la poursuite de l’opération.
Pour M. Ferroukhi, l’objectif visé par le système de concession agricole conforté par la loi sur le foncier et qui tend à augmenter le rendement des Fellahs tout en préservant les terres agricoles est tout à fait réalisable pour peu qu’il y ait une relation claire entre les exploitants et les propriétaires, qu’ils soient publics ou privés. Cette relation permet, précisera le SG du ministère, de s’inscrire dans une dynamique à moyen et long terme d’investissement. Côté réglementaire, il notera qu’il existe un dispositif législatif relativement clair sur cette question. « Il y a le choix de la concession pour le domaine privé de l’État. La propriété privée, elle-même, est gérée par la loi sur l’accession à la Propriété foncière agricole (PFA). Il existe une circulaire qui assainit cette situation pour qu’on puisse donner des actes de propriété à ceux qui ont mis en valeur leurs terres dans les différentes wilayas, notamment steppiques et sahariennes », a-t-il rappelé. Par ailleurs, il fera savoir que grâce à cette opération, les chiffres sont aujourd’hui plus précis sur la propriété foncière. Aussi, nous apprenons que 2,5 millions d’hectares du domaine privé de l’État ont été mis en droit de jouissance après la promulgation de la loi de 1987. « Notre objectif est d’accompagner cette conversion des droits. Ceux qui ont le droit de concession de 40 ans reconductibles doivent se mettre en situation d’investissement et de développement de l’exploitation agricole », a-t-il relevé.
S’exprimant sur les nouvelles exploitations au profit des jeunes, M. Ferroukhi indiquera que l’opération avance bien d’autant que 10.000 jeunes ont pu profiter du dispositif ANSEJ-CNAC pour la création notamment d’unités d’élevage et d’autres de service, soit le double de ce qui a été réalisé durant les 3 derniers trimestres.
Le SG du ministère de l’Agriculture révélera par ailleurs que pas moins de 40.000 diplômés ont été intégré dans les structures administratives du ministère. Tout ce sang neuf contribuera à l’accompagnement des programmes en cours. Un accompagnement qui permettra aux 20.000 concessionnaires de créer leurs nouvelles exploitations agricoles.
Soraya G.