Florence Parly sur la force militaire du G5-Sahel : Des opérations militaires s’effectueront ce mois-ci

Florence Parly sur la force militaire du G5-Sahel : Des opérations militaires s’effectueront ce mois-ci

Après sa rencontre avec son homologue américain, Jim Mattis, en visite à Paris, le 2 octobre dernier la veille de la réunion ministérielle de l’Otan, tenue les 3 et 4 octobre à Bruxelles, Florence Parly, ministre française des Armées, a annoncé la reprise des opérations militaires de la force G5- sahel, le mois courant. Peu de temps avant son départ pour le Tchad, pour rencontrer le président tchadien, Idriss Deby et les militaires de la force française Barkhane stationnés à N’Djamena, sur la force militaire déployée au Sahel, Florence Parly a réaffirmé que celle-ci «agit avec le soutien plein et entier de Barkhane.»

Annonçant la planification d’opérations militaires de la force G5-Sahel, la ministre française des Armées a indiqué que «le nouveau chef d’état-major en charge de cette force a reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre» dans ses déclarations, à RFI, peu de temps avant de se rendre au Tchad. Une semaine auparavant, Florence Parly a soutenu que l’Alliance Atlantique «est le fondement de notre défense collective». À Paris, lors de la conférence de presse conjointe avec son homologue américain, Jim Mattis, elle a affirmé que «les État-Unis font du partage du fardeau une priorité, c’est aussi une priorité française» a-t-elle souligné. Après l’attaque, en juin dernier, du Poste de Commandement (PC) de la Force militaire du G5-Sahel, celle-ci s’active, selon la première responsable des armées françaises, à mener des opérations militaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans cette partie du continent africain. Rappelant, dans ses propos, que «cette force conjointe, qui avait été frappée par une attaque féroce de son PC central au Mali au mois de juin», la ministre française indiquera que cette force «a repris ses opérations», avant de préciser que «le nouveau chef d’état-major en charge de cette force (le général mauritanien Hanena Ould Sidi, (ndlr) a reprogrammé des opérations pour le mois d’octobre».

La force militaire du G5-Sahel composée de soldats du Mali, du Niger, du Burkina-Faso, du Tchad et de la Mauritanie a été mise en place, en 2017, soit trois ans après le déploiement de la force française, Serval, transformée après en force Barkhane. Ceci en plus, du déploiement, durant ces dernières années, des forces américaines dans cette région de l’espace africain, sous couvert de la lutte contre le terrorisme. Au bout d’un an, depuis sa création à l’initiative de Paris, la force du G5-Sahel a atteint 80% de ses effectifs de 5 000 militaires prévus, et mené des opérations militaires. Autre pays membre de l’Otan qui, depuis février dernier, a renforcé sa présence militaire au Mali, l’Allemagne, pays phare composant la mission des Nations unies au Mali, la Minusma. Le prédécesseur de Florence Parly au poste de ministre français des Armées, Jean-Yves Le Drian, en tournée auprès de la force Barkhane , février dernier, avait déclaré que «l’engagement des alliés européens est fondamental» et que «ce déploiement constitue un acte de volontarisme et de solidarité à notre égard».

Depuis l’effondrement des institutions libyennes, dans le chaos, notamment après l’intervention de l’Otan dans ce pays, les conséquences de l’insécurité et l’instabilité en Libye, ont ouvert grande la voie à l’activité et l’intensification des actions des groupes terroristes, et leurs réseaux de ramification de trafic d’armes et de drogue, en Libye comme dans les pays du Sahel, pour ne citer que le Mali. L’annonce par la responsable française des armées de la «reprogrammation» des opérations de la Force G5-sahel, qui seront lancées ce mois-ci, intervient, faut-il le noter, après l’annonce du ministre des Affaires étrangères d’Italie de la tenue d’une conférence internationale sur la Libye, les 12 et 13 novembre prochain à Palerme, en Sicile. Lors du dernier Sommet du G7, à Taormina, en Sicile, (Italie) le président du Niger avait déclaré que «la lutte contre le terrorisme dans les pays du Sahel et du bassin du Lac Tchad exige que des mesures urgentes soient prises pour éteindre le chaudron Libyen». Le président nigérien affirme que son pays compose la force du G5-Sahel avec le Tchad, la Mauritanie, le Burkina Faso, et le Mali.

Karima Bennour