Flambée des prix des fruits et légumes,Benbada : «C’est la faute aux consommateurs»…

Flambée des prix des fruits et légumes,Benbada : «C’est la faute aux consommateurs»…
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Selon le ministre, la ménagère crée par sa forte demande un climat dont profitent les commerçants qui font grimper les prix, d’autant plus que le marché des fruits et légumes obéit parfaitement à la règle de l’offre et de la demande.

La hausse spectaculaire que connaissent les prix des produits agricoles à la veille du ramadhan s’explique principalement par le comportement des consommateurs qui s’approvisionnent en quantités de denrées alimentaires supérieures à leurs besoins. C’est du moins l’explication donnée, hier à Alger, par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, lors de la tournée qu’il a effectuée aux marchés de gros d’El Harrach et des Eucalyptus. Toujours selon le ministre, la ménagère crée par sa forte demande un climat dont profitent les commerçants qui élèvent les prix, d’autant plus que le marché des fruits et légumes obéit parfaitement à la règle de l’offre et de la demande. Dans son analyse de la mercuriale qui caractérise les derniers jours du mois lunaire de Chaâbane et tout au long de ramadhan, Benbada a relevé qu’un suivi des prix pour cette période a été effectué depuis les 5 dernières années. D’après lui, «la tendance a toujours été à la hausse une semaine avant et une semaine après le début du ramadhan, mais les prix reviennent à la normale une fois la deuxième semaine entamée». Pour cela, le premier responsable du commerce recommande de la modération aux consommateurs qu’il conseille de ne pas s’affoler en achetant l’approvisionnement d’un mois en une seule journée, mais de faire le marché au jour le jour.



Par ailleurs, tout en qualifiant la hausse des prix de disproportionnée et d’inacceptable, Benbada a estimé que ce problème peut être résolu une fois tous les marchés de gros et de proximité seront mis en service. Car la spéculation est surtout alimentée par les circuits irréguliers qui échappent au contrôle. Concernant les marchés qui se créent anarchiquement dans les cités et sur les trottoirs, le minis-tre a expliqué que la responsabilité de limiter ce phénomène qui touche d’ailleurs à l’ordre public, il appartient donc aux services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales d’en faire face.

Revenant aux prix qui ont monté crescendo ces derniers jours dans les marchés de détail, au marché de gros des Eucalyptus qui a été visité hier par le ministre, la situation n’est pas meilleure. Pour avoir une idée sur les prix de détail, il faut en moyenne ajouter un pourcentage de 20 à 25 %. La mercuriale affichée sur des tableaux pour la circonstance indique que le prix de l’ail varie entre 200 et 350 DA le kg. Quant aux autres légumes, la carotte est cédée entre 55 et 70 DA le kg, la courgette à 30-60, les haricots verts à 80-130, les oignons secs à 18-30, les piments : 120-140, les poireaux entre 70 et 80, la pomme de terre à 28-40, la salade laitue à 30-45 et la tomate entre 25 et 60 DA en fonction de la qualité et du calibre.

LG Algérie

Pour leur part, les fruits sont également chers, même au marché de gros. Ainsi, la banane coûte entre 70 et 100 DA le kg. Le citron, quant à lui, a atteint les 180 DA pour le prix maximum et 90 DA pour le moins cher. La nectarine à 200 DA, les dattes entre 130 et 500 DA, la pastèque entre 20 et 38, la pêche entre 50 et 300, la poire entre 35 et 180, la pomme entre 30 et 180, les prunes entre 50 et 180, les pruneaux à 300 et le kilogramme de raisins se vend entre 50 et 180 DA.

Tous ces prix qui donnent le tournis ne rassurent pas du tout la plupart des citoyens déjà mis à mal par la cherté de la vie quotidienne en attendant de nouvelles épreuves socio-économiques en septembre prochain.

Par Hafid Mesbah