Faute de lieux de détente durant les soirées du Ramadhan, Le Front de mer, seul refuge pour familles en quête d’évasion

Faute de lieux de détente durant les soirées du Ramadhan, Le Front de mer, seul refuge pour familles en quête d’évasion

Le Front de mer de la ville d’Arzew est littéralement pris d’assaut, chaque soirée, juste après le ftour, par des familles entières en quête d’un moment de détente et de loisirs ou d’une animation pou égayer leurs veillées ramadanesques.

D’ailleurs, faute d’espaces de relaxation et de distraction, ces derniers n’ont pas d’autres choix, puisque c’est le seul endroit pouvant «abriter» ces quémandeurs à la recherche d’air frais et d’évasion pour fuir la canicule de l’été et la fatigue d’une rude journée de carême.

Un manège avec deux ou trois jeux d’attraction attire aussi bien les enfants que les adolescents. Les vieilles personnes, quant à elles, elles se contentent de prendre des glaces dans les nombreuses terrasses des crémeries implantées sur toute la longueur de l’esplanade de ce boulevard bordant la mer.

Les quelques bancs publics en fonte faisant face à la «muraille» de grillage qui annihile toute belle vue sur la mer et qui donne un coup fatal à l’esthétique de cette mythique avenue, sont littéralement pris d’assaut laissant les quelques retardataires tourner en rond à la recherche d’une éventuelle place libre.

LG Algérie

Tirant une ribambelle d’enfants tous excités, des familles entières, en pleine discussion, hument dans la joie et la gaieté l’air marin iodé. L’autre lieu privilégié, qui était un vrai carrefour d’évasion des familles, est le parc vert de la ville qui demeure une verrue sur le visage de la capitale des industries pétrochimiques.

En effet, se dégradant de jour en jour, cet espace de verdure qui était le lieu de rencontre favori des mères de famille est en pleine déliquescence jusqu’au seuil où son réseau d’éclairage public est défaillant. Cette «tare» a énormément contribué à faire fuir ces familles de leur coin de retrouvailles habituel, surtout lors de ces soirées torrides du mois du jeûne.

Les petits manèges, dont l’installation a été autorisée par la commune au sein de ce parc vert ne fonctionnent plus justement faute d’énergie électrique. La verdure a littéralement disparu, les quelques plantes sont fanées, les bancs détériorés, les dalles de certains endroits commencent à se décoller, le visage de cet espace d’oxygénation et de rafraîchissement a vraiment besoin d’un rude coup de «réanimation».

L’autre point noir auquel sont confrontées les familles non véhiculées, qui se sont hasardées à sortir par ces nuits du mois sacré, est le manque de moyens de transport. En effet, dénicher un taxi ou même un clandestin est un vrai miracle.

Ainsi va la vie pour certaines familles «téméraires», après la rupture du jeûne à Arzew après une journée du Ramadhan et de canicule.

D. Cherif