Expulsé par les autorités marocaines, le journaliste d’El Watan Djamel Alilat regagne l’Algérie

Expulsé par les autorités marocaines, le journaliste d’El Watan Djamel Alilat regagne l’Algérie

Le journaliste du quotidien El Watan, Djamel Alilat expulsé lundi par les autorités marocaines, alors qu’il couvrait les manifestations populaires dans la région du Rif (Nord du Maroc), a regagné mardi l’Algérie, a-t-on appris auprès du concerné.

« Je suis très soulagé de regagner l’Algérie et retrouver mes amis et ma famille. Je n’ai pas dormi pendant ces 48 heures, mais le moral est au beau fixe », a indiqué Djamel Alilat, dans une déclaration à l’APS, remerciant au passage tous les Algériens qui se sont solidarisés avec lui durant sa détention.

Il s’est dit néanmoins « frustré » de ne pas avoir terminé sa mission pour laquelle il a été envoyé au Maroc pour faire la couverture médiatique des manifestations du Rif, ajoutant qu' »il n’avait pas été maltraité durant sa détention ».

Djamel Alilat avait été arrêté dimanche par les autorités marocaines, alors qu’il couvrait les manifestations dans la région du Rif. Son arrestation avait provoqué un sentiment « d’inquiétude extrême » de sa rédaction et suscité élan de solidarité parmi la corporation.

Le directeur de la publication d’El Watan, qui avait contacté les autorités algériennes « pour venir en aide » à ce journaliste, avait exprimé lundi à l’APS son « extrême préoccupation » et son « inquiétude » du fait que le journaliste arrêté se trouvait dans les locaux de la police.

De son côté, le Syndicat national des journalistes (SNJ), avait dénoncé « avec force », l’attitude des autorités marocaines pour cette arrestation « brutale et abusive, et que rien ne saurait justifier ». Le SNJ avait exigé la libération « immédiate » du journaliste, « et mis en garde contre toute atteinte, physique ou morale de l’envoyé spécial d’El Watan » .

La région Rif, est secouée depuis six mois par un mouvement de contestation populaire pour exiger le développement de la région. Les manifestations, avec à chaque fois des incidents violents entre manifestants et policiers, se sont accélérées ces derniers jours et la police a procédé à l’arrestation de dizaines de personne.