Etudiants brutalisés à Alger : La police promet une « enquête » et des « sanctions »

Etudiants brutalisés à Alger : La police promet une « enquête » et des « sanctions »
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Après l’ouverture d’une enquête, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) promet mercredi 22 février des sanctions « sévères » contre les policiers à l’origine de la bastonnade de « deux étudiants » devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Selon le commissaire principal Djilali Boudalia, directeur de la communication à la DGSN, des sanctions « sévères » seront prises contre les éléments de forces de l’ordre, auteurs « de brutalités contre deux étudiants », qui protestaient avec d’autres étudiants devant le ministère.

Dans la soirée du dimanche 20 février, la police anti-émeute avait donné l’assaut à un sit-in des étudiants autour du siège du ministère de l’Enseignement supérieur, à Ben Aknoun, sur les hauteurs d’Alger.

Plusieurs étudiants ont été blessés autour de cette descente musclée.

La bastonnade avait repris le lendemain, lundi 21 février, au même endroit. Encore une fois, la police anti-émeute a chargé un rassemblement de plusieurs centaines d’étudiants.

Différents témoignages recueillis au téléphone par DNA, des images publiées dans les journaux, diffusées sur les sites internet et sur des réseaux sociaux, ne laissent aucun doute sur les brutalités policières.

Au vu de ces images, ce ne sont pas un ou deux policiers qui ont fait usage de brutalisés, mais plutôt plusieurs, ce qui n’accréditerait pas la thèse d’actes isolés.

Les témoignages des étudiants présents sur les lieux ainsi que les images de cette ratonnade ont provoqué une onde de choc dans l’opinion publique.

Les policiers ont-ils agit de leur propre initiative sur instruction de leur hiérarchie ?

Le responsable de la DGSN, cité par l’agence APS, soutient qu’« aucune instruction n’a été donnée pour faire usage de la force lors de l’intervention », promettant que les auteurs de ces actes « seront traduits devant la justice si les faits sont avérés ».

« L’enquête est toujours en cours et il faut attendre que tous les éléments soient étudiés pour connaître l’issue de cette affaire », a encore souligné le chargé de la communication de la DGSN. « Le haut commandement de la DGSN a été informé des faits et c’est le chef de Sûreté de la wilaya d’Alger qui prend en charge cette affaire », ajoute-t-il.

Le même responsable n’a pas précisé sur l’enquête déclenchée est interne à la police ou celle-ci relève d’une instruction judiciaire. Il n’a pas non plus précisé sur les services de la police envisageaient d’entendre les étudiants en qualité de témoins ou de victimes.