Des mobilisations, imitant celles des » indignés » grecs et espagnols refusant de payer pour la crise de l’économie capitaliste, ont lieu en ce moment dans les grandes villes américaines. A New-York, le maire a envoyé la police interpeler 700 manifestants pris au piège sur un pont.
Tout a commencé à Wall Street, avec quelques centaines de manifestants. C’était le 17 septembre dernier. Depuis, le mouvement n’a fait que croître, malgré les arrestations. A New York même, il prend de l’ampleur, et il fait des émules dans d’autres grandes villes américaines. Ses cibles désignées : les dérives du système financier américain, vues comme à l’origine de la crise, et, plus largement, les inégalités économiques. Ce qui n’était à l’origine qu’un mouvement marginal se transforme ainsi peu à peu en phénomène de société.
Membres du collectif “Occupons Wall Street”, ils s’opposent à la politique d’austérité du gouvernement et accusent les établissements bancaires tels que Goldman Sachs d‘être à l’origine de la crise de 2008.
A Los Angeles, une centaine d’entre eux a dormi en face de la mairie de la ville ce weekend. “On est fatigué de voir que les banques s’enrichissent sur notre dos”, explique une de ces militants californiens. “On perd nos maisons, nos emplois, nos revenus sont réduits. On est vraiment mobilisés tous ensemble”, poursuit-elle.
» Ce mouvement ne fait que commencer. Le fait qu’il se soit étendu de la sorte en seulement deux semaines montre bien que des millions de personnes dans ce pays nous soutiennent et sont prêtes à faire bouger les choses « , explique un militant.
A New York, où le mouvement a commencé, des centaines de manifestants ont à nouveau défilé contre Wall Street et les banques qu’ils jugent responsables de la crise économique.
Les militants les plus radicaux se disent prêts à camper jusqu‘à ce que le changement arrive. Pour eux, c’est l’heure du printemps américain.