Aucune réaction officielle ce samedi à l’information rendue publique par les médias étrangers, reprenant des sources gouvernementales françaises faisant état de l’hospitalisation, depuis hier soir, du chef de l’Etat dans un hôpital de Grenoble.
Comme d’habitude, la communication fait défaut et les Algériens doivent se rabattre sur ce que des sources d’Outre-mer veulent bien leur distiller comme informations. Une information qui demeure à l’heure où nous bouclons le journal ni confirmée ni infirmée. Même si le site d’information TSA affirme avoir contacté une source proche de la présidence de la République ayant démenti cette information, il reste qu’à l’heure où nous mettions sous presse aucune réaction officielle n’avait encore été rendue publique sur la question.
En effet, les autorités gardaient ce samedi un silence absolu sur l’hospitalisation du président, annoncée par des sources gouvernementales françaises, elles mêmes relayées par des médias étrangers repris ce samedi par certains journaux algériens. Un communiqué officiel attendu hier soir après les premières informations sur cette hospitalisation n’a finalement pas été publié. Hier soir, la télévision a lu un message adressé par M. Bouteflika au président palestinien Mahmoud Abbas à l’occasion du 26e anniversaire de la proclamation de l’Etat de Palestine à Alger. L’hospitalisation de M. Bouteflika, confirmée par un ministre français, a d’abord été annoncée par un quotidien régional, Le Dauphiné Libéré. Le président algérien, qui a entamé fin avril un quatrième mandat à la tête de l’Etat, avait été soigné durant près de trois mois l’année dernière à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, à la suite d’un AVC. Il avait déjà séjourné en 2005 trois semaines dans cet hôpital où il avait été opéré d’un «ulcère hémorragique». Depuis le début de son 4e mandat fin avril dernier, Bouteflika n’a fait que de rares apparitions publiques. Le 1er novembre, il avait effectué une visite au cimetière d’El Alia, dans la banlieue-est d’Alger, pour se recueillir sur les tombes de «martyres» de la guerre d’indépendance, dont il est un vétéran. Selon des images diffusées par la télévision algérienne, il était arrivé en fauteuil roulant au cimetière où sont inhumés les plus grandes figures de la guerre d’indépendance. Sa dernière apparition à la télévision remonte à mercredi quand il a reçu le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, avec lequel il a parlé des prix du pétrole. Lundi, il avait reçu le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et son collègue de l’Economie, Emmanuel Macron, venus en Algérie pour assister à l’inauguration de l’usine Renault. Juste avant ces rendez-vous, M. Bouteflika a reçu une quinzaine d’ambassadeurs venus lui présenter leurs lettres de créances. «Il est apparu très lucide et très informé des dossiers», a confié l’un d’entre eux . A. N.