C’est ce qu’a laissé entendre Kheireddine Madoui. Le technicien sétifien qui prend toutes les décisions techniques depuis le départ de Velud nous a expliqué qu’un véritable marathon attend ses joueurs en championnat. Par ailleurs, l’ESS est éliminée en Coupe de la CAF. Ce sont là deux raisons suffisantes qui expliquent la véritable révolution qui sera opérée dans le onze de départ le 21 septembre contre le CA Bizerte.
Ghoul à la place de Khedhaïria
Absolument tous les compartiments du jeu seront affectés par les changements décidés par Kheireddine Madoui. Khedhaïria sera mis au repos. Il sera remplacé dans la cage sétifienne par Nadjib Ghoul dont ce sera la toute première titularisation cette saison.
Une défense new-look
Le match qui se jouera samedi prochain face aux Tunisiens du CAB verra le retour dans l’équipe de plusieurs joueurs qui n’ont que peu ou pas du tout joué cette saison. Il s’agit de Benchadi, Benabderrahmane et Aroussi qui seront titularisés en lieu et place de Legraa, Ziti et Mellouli. Ce sera une défense new-look qui aura à faire face aux velléités des attaquants tunisiens.
Retour de Delhoum dans l’équipe
Delhoum qui ne s’est pas déplacé au Congo et cela à cause d’une suspension retrouvera, sa place dans l’équipe et le brassard de capitaine. Il sera associé à Legraa pour assurer la récupération. Pour la circonstance, Legraa sera reconverti en milieu de terrain.
Ogbi au poste de meneur de jeu
Djahnit lui aussi sera mis au repos de même que Gourmi. Kheireddine compte confier le poste de meneur de jeu à Ogbi et cela dès le coup d’envoi. Ce sera là une superbe occasion au numéro 10 de l’ESS de montrer ce qu’il sait faire et aussi faire taire ses très nombreux détracteurs. Ogbi renouera ainsi avec son poste de prédilection car jusque-là, faute d’attaquants, il a évolué en pointe.
Franck Madou en pointe
Pour la troisième fois consécutive, Franck Madou sera titularisé d’entrée de jeu. L’Ivoirien nous a dit que jusque-là la chance n’a pas été de son côté. Il espère débloquer son compteur-buts dès la venue des Bizertins à Sétif samedi prochain. Il faut dire que l’autre nouvelle recrue Touahri est un peu dans la même situation. Ce sont ces deux hommes qui formeront le duo d’attaque ce samedi contre le CA Bizerte.
Karaoui suspendu
Madoui a été surpris d’apprendre à la fin du match contre le TP Mazembe que Karaoui était suspendu pourle prochain match. En effet, le milieu de terrain sétifien a écopé un avertissement à la 43’, qui est pour lui le deuxième consécutif en coupe de la CAF.
Le représentant de la FAF bloqué à Lubumbashi
Au moment du départ de l’aéroport de Lubumbashi, le représentant de la FAF Mohamed Ghouti fut surpris d’apprendre que son billet d’avion n’était pas valable. Il a fallu l’intervention des dirigeants sétifiens pour que le président de la ligue d’Oum Bouaghi ait pu quitter le territoire congolais. L’agence de voyages qui s’est occupée de la délégation sétifienne a fait parvenir à Lubumbashi un autre billet dont le cout est de 700 dollars. Tout est finalement rentré dans l’ordre.
Un avion aux couleurs du TP Mazembe
C’est avec une grande curiosité, mêlée d’admiration, il faut le dire que les joueurs de l’ESS ont découvert un avion qui était sur l’une des bretelles de la piste de l’aéroport. L’appareil est peint aux couleurs du TP Mazembe dont il est la propriété exclusive. Est-ce-là un début d’explication à la défaite concédée samedi passé ?
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Les Sétifiens méconnaissables
Le plus grand reproche qu’on pourrait faire aux joueurs de Sétif est le manque de combativité dont ils ont fait preuve en première mi-temps. Ce manque de combativité et cette manie de ne pas aller direct au but ont joué de bien vilains tours à l’équipe qui, très vite s’est retrouvée au «trente sixième dessous». Au bout d’une demi-heure, ils avaient encaissé trois buts. C’est à se demander si les Sétifiens ne sont pas en train de payer les efforts titanesques fournis lors des dernières semaines. Le prochain match contre le CA Bizerte qui compte «pour du beurre» est de ceux qu’il faut jouer avec ses tripes pour ne pas connaitre une autre désillusion.
Le plan de Madoui n’a pas fonctionné !
Au vu de la prestation des joueurs de l’ESS, la victoire des Congolais ne constitue pas une véritable surprise. Les plus optimistes des inconditionnels de l’ESS prédisaient, dans le pire des cas le partage des points. Cette défaite est venue sanctionnée le jeu de piètre qualité présenté par les joueurs de Sétif, sur le terrain. Cela est indéniable, ces derniers avaient, pour arriver à leurs fins, à évoluer selon un schéma tactique bien défini et c’est ce qu’ils n’ont pas réussi à faire.
Des absences qui ont brouillé les cartes
Pourtant Kheireddine Madoui avait, comme on dit, bien préparé son coup. Il a choisi un onze de départ totalement inédit après les défections de Delhoum, de Legraa qui évoluent tous deux à des postes clés et des joueurs qui ne sont pas qualifiés. En plus de cela, le coach de l’ESS a opté pour un schéma tactique pour le moins novateur, qui n’a fonctionné que sporadiquement.
Ils étaient où les défenseurs ?
Les attaquants sétifiens n’ont eu aucune liberté d’action et cela, que ce soit pour les balles à terre ou dans le domaine aérien. Ferrahi, qui avait à ratisser tout ce qui passait dans sa zone pour jouer un très précieux rôle d’essuie-glace devant sa défense, n’était pas du tout dans le coup. Crispé par l’enjeu et aussi par l’ambiance de folie qui régnait au stade, ce dernier n’a pas rempli la mission qui lui a été dévolue par Madoui et celle-ci consistait à empêcher de sévir les meneurs de jeu du TP Mazembe.
«La baraque» n’était pas bien tenue
Pour cause d’obligation de résultat, faire évoluer son équipe dans une configuration offensive présente bien sûr des risques et Madoui les a pris. Le sort du match n’a pas donné raison au coach sétifien, car les redoutables attaquants du TP Mazembe ont souvent inquiété le portier de l’ESS. La «baraque» n’étant pas bien tenue, derrière, rien n’empêchait les joueurs du champion du Congo de sévir et ils ne s’en priveront pas car pour ce qui est des deux gardiens qui étaient sur le terrain, ce fût plutôt Khedhaïria qui eut le plus à s’employer.
La «soupe à la grimace» à Sétif
L’élimination de l’Entente a provoqué une véritable onde de choc du côté de Sétif. Après le match, chacun y allait de son commentaire, chez les supporters. Ces derniers n’arriveront cependant pas à expliquer la totale absence de réaction de leur formation en première période. Juste après la fin du match, les rues étaient silencieuses et les mines déconfites.
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Autre résultat du groupe B
CA Bizerte 1 – FUS de Rabat 0
Bizerte en demi-finale
Les Tunisiens du CA Bizerte ont battu hier dimanche la formation marocaine du FUS de Rabat. La seule réalisation fut l’oeuvre du défenseur central El Madjani à la 89′. Ce succès assure aux Tunisiens une place en demi-finale de la Coupe de la CAF, en compagnie du TP Mazembe. Dans ce groupe B, ce sont les Sétifiens et les Rabatis qui sont éliminés.
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Madoui : «On a joué par intermittence»
Fataliste ou détendu mais très certainement conscient des difficultés de son équipe et des attentes placées autour du match contre le TP Mazembe si particulier, le coach adjoint sétifien n’en fait pourtant pas une montagne. Il ne veut pas employer de ton alarmiste. Il dira, en ce qui concerne les difficultés rencontrées par son équipe : «On ne se place pas et je ne me place pas dans ce genre de configuration. Nous avons joué par intermittence. Le match contre le TP Mazembea été joué et il fait partie du passé. On pense déjà au prochain et nous voulons le gagner. On sait l’importance de cette rencontre et on n’envisage rien d’autre que de faire un bon match.»
«Réenclencher et repartir au plus vite»
«Nous sommes un peu dans la configuration du début de saison. Les raisons sont différentes mais les symptômes sont un peu les mêmes, à savoir qu’il y a eu des blessures, des absences et puis un groupe en manque de confiance. On n’a pas joué sur notre vraie valeur et on est en recherche de sensations, de repères, d’allant et d’enthousiasme. Ce qui est intéressant pour une grosse partie de l’effectif, c’est de savoir comment on peut réenclencher et repartir en championnat.» C’est en ces termes que Kheireddine Madoui nous a résumé l’état d’esprit dans lequel se trouve son groupe après la défaite contre le TP Mazembe.
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Ziti : «Nous sommes tous responsables de cette élimination»
Avant toute chose, qu’éprouvez-vous après la défaite concédée face au TP Mazembe ?
C’est un très mauvais résultat, et je pense que nous ne méritions pas une défaite d’une telle ampleur. Je suis déçu pour nos supporters qui ont cru en nous. Il y a aussi les énormes efforts que nous avons fournis au cours de ce match et qui, au final, n’ont pas été payants.
Et pour ce qui est de l’élimination ?
Il faut être honnête. Le nul concédé chez nous contre le FUS de Rabat a réduit à néant nos chances de qualification. Il n’y a pas que du négatif. Nous n’avons pas baissé les bras et cela prouve que nous avons un excellent mental et un grand esprit de solidarité.
Le but que vous avez inscrit et votre belle prestation, samedi passé ne peut que nous faire dire que vous êtes en pleine forme, n’est-ce pas ?
Il faut savoir que je n’ai fait que mon travail, en essayant de m’appliquer du mieux que j’ai pu. Comme mes coéquipiers, j’ai donné le meilleur de moi-même au cours de ce match. Mon but a été inutile et j’en suis désolé.
Ce samedi, vous allez jouer contre le CA Bizerte. Dans quel état d’esprit allez-vous aborder cette rencontre ?
Nous ferons le maximum pour gagner ce match. C’est très important pour nous. Il y a aussi une déontologie à respecter. Nous devons impérativement réaliser une belle performance. Ce match se déroule chez nous et un mauvais résultat pourrait avoir des conséquences sur le plan moral. Ce sera difficile, mais la pression sera plutôt sur nos épaules.
Vos supporters attendent de vous un bon parcours en championnat, le leur promettez-vous ?
On ne peut rien promettre pour le moment car toutes les équipes se sont bien préparées. Les joueurs qui sont dans l’effectif de l’ESS ont des qualités et des arguments à faire valoir, même si en football, on ne peut être sûr de rien. Il y a en plus un esprit d’équipe et c’est surtout cela qui va nous permettre d’aller de l’avant.