Profitant de la journée de repos d’hier, les joueurs ont fait une petite virée à Cartagena, cette ville historique distante de quelques dizaines de kilomètres de La Manga Club.
Seul Belhadj est resté à l’hôtel
Initialement prévu à 14H00, le départ de la délégation fut repoussé de deux heures et c’est vers 16H00 que les joueurs commencèrent à descendre en petits groupes de leurs chambres, la plupart portaient des pantalons courts et des tee-shirts.
Une fois tout le monde prêt pour le départ et avant de monter dans le bus, Bouguerra, le défenseur des Glascow Rangers, s’arrêta pour répondre à des sollicitations de quelques fans qui faisaient depuis le début de l’après-midi le pied de grue devant l’entrée principale de l’hôtel Principe Felipe pour des photos souvenirs, tandis que la plupart des autres joueurs s’engouffraient dans le bus, qui était conduit par une femme. A noter qu’un seul joueur manquait à l’appel, c’est Nadir Belhadj, lequel arrivé la veille s’était entraîné le matin, préféra sans doute rester dans sa chambre se reposer, de même qu’Abdelhak Benchikha dont on dit qu’il se serait réveillé avec un mal de tête, alors que les autres membres du staff technique faisaient partie de la délégation. Avec une température qui avoisinait les 26 degrés, le climat était hier favorable pour faire une bonne petite balade à Cartagena, une ville réputée pour ses ruines et autres vielles bâtisses remontant à plusieurs siècles et surtout profiter du beau paysage sur le littoral notamment le port qui attire tous les touristes de passage dans cette ville historique.
Après 35 minutes, le car s’arrête à Corte-Inglès
Vu la proximité de Cartagena, au bout d’une demi- heure le car s’arrêta devant la grande surface commerciale ibérique Corte-Inglès. Il était 16H45 exactement lorsque les joueurs sont descendus du car rendez vous fixé pour tout le monde à 19H00. Les joueurs se dispersent en petits groupes une fois à l’intérieur du Corte-Inglès qui compte des dizaines de rayons avec plusieurs étages, et comme n’ils avaient que deux heures devant eux les joueurs ne pouvaient visiter tous les étages.
Le quatuor inséparable
la porte du centre commercial franchie, quatre joueurs se ruèrent sur un même rayon. Tout le temps ensemble, Bougherra, Guedioura, Yebda et Lacen ne se quittèrent pas d’une semelle, tantôt on les voyait essayer des trainings pour finalement n’en acheter … Aucune, Guedioura en bon plaisantin essayera un béret noir. «Il me va bien !» Eclats de rires de ses trois camarades. Décidément de bonne humeur, le milieu de terrain de Wolverhampton nous taquine : «Vous n’achetez rien !» Le téléphone portable collé à l’oreille depuis le départ de l’hôtel, Madjid Bougherra l’avait enfin mis dans sa poche, la cause : la batterie. «C’est la batterie qui s’est déchargée», dira avec un air amusé le sympathique Madjid avant de prendre congé de nous et continuer à faire le tour du centre commercial avec ses trois copains de la sélection.
Le regret de Lemouchia
Alors que Ziani, Yahia et Djebbour n’étaient pas visibles à l’intérieur du centre, un joueur semblait regretter son déplacement à Cartagena, c’est Lemouchia. Isolé des autres groupes, le joueur de L’ESS multipliait seul les allers et retours dans les différents rayons. «Combien de mètres avez-vous parcouru ?» L’avions-nous interrogé. «Walah pour être sincère, j’aurais dû rester à l’hôtel» Pourquoi alors n’avoir pas imité Belhadj qui n’a pas accompagné ses camarades à Carthagène, lui avons-nous demandé. «Je pensais qu’on allait faire une balade au port, voire dans la ville mais rester deux heures dans un centre commercial, franchement c’est long», déplora Khaled qui regardait sans cesse sa montre.
Doukha, Zemmamouche et… les autres
Nos deux portiers locaux se découvrent des affinités au fil du temps. A les voir ensemble, ça saute aux yeux. Doukha et Zemammouche ne sont pas des gardiens concurrents mais bien des amis. Leur complicité est palpable. En le croisant devant le rayon lunettes, nous demandons à Doukha s’il n’envisageait pas d’acheter une paire à Boualem Charef, sourire du néo-capé des Verts. «Ah ! notre coach aime ses lunettes, il ne les enlève pratiquement jamais.» Doukha n’a pas fait le déplacement pour rien, on l’a vu monter dans le bus avec un gros sac tout comme Soudani, sorti d’une boutique voisine. Le buteur de l’ASO ironise avec Hadj Aissa : «Tu vois, j’ai appris à me débrouiller tout seul.» En réponse au meneur de jeu de L’ESS qui le taquinait sachant que c’est son premier voyage avec les Verts en Europe.
Des fans arrivent en… retard !
Non informés de la virée à Carthagène des joueurs de L’EN, les supporters qui habitent dans la ville ou ses environs feront irruption au Corte-Inglès juste quelques minutes avant que les joueurs le quittent, alors que des instructions ont été données aux photographes et journalistes d’éviter de prendre des clichés des joueurs à l’intérieur du centre commercial, ces fans n’ont pas été eux empêchés de prendre des photos. «On ne peut pas leur interdire de prendre des photos, surtout que ce n’est pas tous les jours qu’ils ont cette occasion», martèle l’un des accompagnateurs de l’équipe, d’autres fans par contre les attendaient devant le bus garé sur une voie qui jouxte le centre commercial. Tous étaient repartis avec une photo ou une dédicace de leurs favoris.
Matmour pense à ses vacances à Alger
Le visage radieux, Karim Matmour, qui vit des moments de bonheur intenses ces derniers jours avec le maintien de son équipe Borussia Mönchengladbach et son retour en sélection nationale, était assis sur un fauteuil du rayon trainings (Smaïl Bouzid essayait des espadrilles) quand en le saluant nous avions osé l’interroger sur son avenir après une saison difficile avec son club. «Le plus dur est derrière», répliquera-t-il. «Je préfère attendre la fin de mon contrat et empocher une indemnité de transfert», enchaînera Matmour avant d’ajouter : «Maintenant, je peux vous dire que j’ai vécu le calvaire avec mon club cette saison, mais cela fait partie du passé et désormais tout est rentré dans l’ordre.» Et sur ses vacances comme il a l’habitude de les passer à Alger, Matmour nous dira avec regret : «Cette fois je dis bien dommage, mes vacances à Alger seront bien courtes.»
Il ne fallait pas rater la finale de Wembley
A 19H00, hop tout le monde embarque dans le bus direction l’hôtel Principe Felipe. «Le temps de se changer et descendre au restaurant pour regarder la finale», prévient Mohamed Chaïb qui parlait de la finale de la Ligue des champions entre Manchester United et le FC Barcelone, un événement qui captive l’esprit de tous les joueurs au point de reléguer le prochain Maroc- Algérie au second plan, du moins pendant la soirée d’hier samedi.
M. S.