Entreprise de préfabrication légère d’aluminium(EPLA) de Bejaïa, Les travailleurs obtiennent satisfaction

Entreprise de préfabrication légère d’aluminium(EPLA) de Bejaïa, Les travailleurs obtiennent satisfaction

Les travailleurs de l’Entreprise de préfabrication légère d’aluminium(EPLA) de Bejaïa ont obtenu satisfaction après avoir observé deux débrayages d’une journée. L’argumentaire des cadres de l’Unité de Béjaïa a fini par convaincre le PDG du Groupe OLA, M. Saad Eddine Adjerid.

Le PDG a décidé, à l’issue d’une réunion tenue le 16 février dernier au niveau du Groupe, de relancer et de redynamiser l’activité de l’Unité de Béjaïa, de rétablir les travailleurs dans leur droit en matière de salaire plus particulièrement. Sur ce point précis, il y a une disparité, injustifiée alors qu’une convention collective est en vigueur, en principe, au niveau de l’entreprise.

Retour sur un mouvement, ponctué par deux débrayages d’une journée chacun. Les travailleurs ont réclamé : un, la relance de l’activité de leur Unité, -un fleuron de l’industrie aluminium, deux, des investissements ; et enfin, l’harmonisation des salaires etc. Le premier débrayage, couvert aussi bien la presse écrite qu’électronique, n’a pas suscité de réaction, selon des cadres et délégués des travailleurs de l’Unité de Béjaïa. Ils ont été dans l’obligation de recourir à un deuxième débrayage. Ce n’est qu’après qu’une réunion a été organisée par le PDG du Groupe OLA. Il avait convié, pour ce faire, les cadres de l’Unité de Béjaïa dont le directeur ainsi que la PDG de l’EPLA.

Le patron du Groupe a voulu connaître dans le menu détail les motifs ayant amené les salariés à débrayer et même à menacer de durcir le mouvement si leur doléance devait rester sans suite. Les cadres ont affirmé que depuis le 26 septembre 2013, date à laquelle les travailleurs de l’Unité avaient refusé de transférer un outil de production à Alger, le personnel de l’Unité de Béjaïa est devenu persona non grata auprès de la direction générale de l’entreprise. Depuis, aucun plan de charge n’est proposé aux travailleurs alors qu’ils étaient naguère des plus demandés sur le marché. L’Unité de Béjaïa participait grandement au chiffre d’affaires de l’entreprise. Les équipements, acquis avec des dizaines de milliards de centimes, étaient quasiment à l’abandon.

Par ailleurs, les cadres de l’Unité de Bejaia ont fait part d’une disparité en matière de salaires ; un cadre ou un travailleur de l’unité l’Unité de Béjaïa était payé moins cher que ceux des autres unités : Alger et Sétif, pour ne citer que ces deux unités, a déploré un cadre. «Vous pouvez imaginer qu’un cadre de l’Unité de Béjaïa touche un salaire d’à peine 30 000 dinars. Vous pouvez me croire, je peux vous montrer ma fiche de paie. N’est-ce pas malheureux», a confirmé un cadre, rencontré lors du deuxième débrayage.

Le PDG du Groupe a décidé alors la relance et la redynamisation de l’activité de l’Unité de Béjaïa en mettant notamment à sa disposition les moyens nécessaires. Un plan de charge de 140 milliards de centimes, situé à Adrar, a été attribué, séance tenante, par la Présidente directrice générale à l’Unité de Béjaïa. Les représentants des travailleurs se devaient de respecter à la fois les délais et de veiller à la qualité.

Il a été décidé, ensuite, l’affectation d’un montant de la créance, détenue sur OLA, soit 12 milliards de centimes, à l’Unité de Béjaïa. Les représentants de Béjaïa se sont engagés à faire le recouvrement des créances, notamment celles détenues auprès des clients privés, quitte à recourir aux voies réglementaires. Ils se sont engagés en outre à faire un travail de sensibilisation et à instaurer un climat social serein en privilégiant le dialogue.

Dernier point, évoqué par les délégués des travailleurs, l’harmonisation des salaires. Il a été décidé l’alignement des salaires pour l’ensemble des travailleurs tout en respectant la convention collective en vigueur à l’entreprise.

Salim Aït-Sadi