En Algérie, un Français accusé d’espionnage fixé sur son sort ce lundi

En Algérie, un Français accusé d’espionnage fixé sur son sort ce lundi

La justice reproche à cet ingénieur originaire de Mont-de-Marsan, chargé de superviser le chantier de construction d’une centrale électrique dans le Sahara, d’avoir pris des clichés du chantier avec un drone.

 Didier Vignaud, originaire de Mont-de-Marsan, a été condamné en juin dernier à un an de prison ferme et près de 10.000 euros d’amende par le tribunal de Laghouat, dans le sud de l’Algérie. Accusé d’espionnage industriel, il a fait appel de sa condamnation en juin dernier à un an de prison. La décision du tribunal est attendue ce lundi. Cet ancien technicien de l’armée de l’air, récemment reconverti en ingénieur, a été envoyé en avril 2014 en plein désert en Algérie par General Electric. Sa mission était de superviser le chantier de construction d’une centrale électrique en consortium avec le groupe grec Metka pour le compte final de la société Sonelgaz.


Le chantier, au milieu du Sahara, abrite une base de vie où réside Dider Vignaud.

La justice algérienne lui reproche d’avoir pris des clichés du chantier de la centrale, à l’aide d’un drone que Didier Vignaud qualifie lui de «jouet». Des faits que le Français reconnaît, mais il assure avoir pris ces photos à la demande de son employeur. General Electric ne confirme pas cette version des faits. La justice algérienne lui reproche également de ne pas avoir déclaré son drone aux douanes lors de son arrivée, indique Sud Ouest qui a suivi l’affaire. Aux yeux de la justice algérienne, Didier Vignaud s’est ainsi rendu coupable d’espionnage industriel. Depuis le début des poursuites, en novembre 2014, l’homme n’a pas pu quitter la base de vie du chantier. Il raconte sa détresse dans une vidéo postée sur YouTube au début de l’été.