Éducation, Les établissements scolaires débrayent demain

Éducation, Les établissements scolaires débrayent demain

Les établissements scolaires risquent la paralysie demain, mercredi. Les enseignants, les directeurs, les proviseurs, les adjoints d’éducation, les censeurs, les surveillants et surveillants généraux, les intendants, les travailleurs des cantines, les inspecteurs et les corps communs des trois paliers protestent pour demander la révision du statut particulier. Ils appellent à une deuxième action de protestation pour le mercredi prochain 17 avril, suivie d’un rassemblement national à Alger.

La protestation reprend dans le secteur de l’éducation, trois jours après la reprise des cours. L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), appelle les différents corps du secteur à se mobiliser pour bloquer les établissements scolaires du pays. Leur principale revendication : la révision du statut particulier 240/12 des travailleurs du secteur de l’éducation. L’Unpef appelle, d’ailleurs, les travailleurs du secteur à faire de cette action de protestation une réussite. Le syndicat, qui a interpellé à plusieurs reprises la tutelle sur les lacunes relevées dans ce nouveau statut, a décidé d’agir en bloquant les établissements. Une deuxième action est prévue mercredi prochain. L’Unpef appelle également à un rassemblement national le même jour à Alger. Le but : faire pression sur la tutelle à quelques semaines des examens de fin d’année. Le syndicat avertit que son mouvement ne s’arrêtera pas à ce stade. Il menace d’autres actions si le dossier du statut particulier n’est pas rouvert. De son côté, le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui dénonce également le silence de la tutelle, appelle ses adhérents à la tenue d’une session extraordinaire de son conseil national samedi prochain. Le syndicat n’exclut pas de recourir à des actions de protestation au niveau national pour obtenir gain de cause. En plus de la réouverture du dossier du statut particulier pour combler ses lacunes, il appelle à l’ouverture du dossier de la médecine du travail et de postes aménagés, la régularisation des enseignants du technique en les intégrant dans leur catégorie de base ou en tant qu’enseignants du secondaire et leur permettre de bénéficier de la promotion et l’intégration, notamment en tant que formateurs selon l’ancienneté exigée pour ces postes et le règlement de la situation financière des enseignants principaux. Les syndicats, qui rappellent que leurs actions risquent de perturber les examens de fin d’année, rejettent la responsabilité sur le ministère de l’Education nationale qui, selon leurs dires, «refuse d’ouvrir des discussions sérieuses pour régler définitivement les préoccupations des travailleurs du secteur».