Beaucoup de choses ont été dites, ces derniers temps, sur l’avenir de l’attaquant des Verts, Rafik Djebbour, avec l’AEK Athènes. Pratiquement, chaque semaine, on parle de négocier un éventuel nouveau contrat,…… sans arriver à trancher définitivement sur l’avenir de Rafik avec l’AEK. Le mercato est pratiquement ouvert, mais Djebbour est toujours avec son club, sans trop de précision.
Lors de son intervention sur les ondes de la Radio nationale, l’attaquant de l’AEK Athènes s’est étalé sur certains points concernant son avenir, sa récente blessure et le problème de l’attaque chez les Verts finissant par la rencontre décisive des qualifications de la Coupe d’Afrique des nations face au Maroc. Rafik Djebbour est loin des terrains depuis environ 3 semaines, à cause d’une blessure à l’épaule, d’où son absence de la compétition et le ratage de quelques matches en championnat grec avec son club. «C’est un mal pour un bien, c’est gênant quand ça arrive dans des moments décisifs, mais je prends mon mal en patience», dira Djebbour en parlant de sa blessure, lui qui sera également obligé de rater probablement le prochain match de championnat, toujours par rapport à sa blessure.
«Je me plais à l’AEK, mais je suis ouvert à toutes les éventualités»
L’actualité pour l’attaquant de l’équipe nationale ces derniers temps est ce fameux renouvellement de contrat que Djebbour n’a pas encore finalisé avec l’AEK, la situation est toujours au stade des négociations sans avoir connu de solution définitive. Sur ce sujet, le joueur lui-même ne s’est pas montré très disponible pour apporter plus de précisions, c’est logique, du moment que rien n’est encore clair.
«J’ai un feeling particulier dans le football, j’aime le métier que je fais, à partir de là, je dirais que je n’ai pas une priorité précise par rapport au pays où j’ai envie de jouer», s’est expliqué Rafik. Mais tout en avouant qu’il laisse la priorité pour son club l’AEK, il n’exclut pas en même temps une probabilité de changer d’air si cela s’avérera nécessaire. «En championnat grec, je me sens bien, j’ai tous mes repères ici, il y a l’atmosphère qui me rappelle un peu l’ambiance de l’Algérie, je ne cache pas que j’ai acquis un certain niveau ici, c’est suffisant pour moi.
Certes, ce championnat est moins médiatisé que certains autres, mais ce n’est pas parce que c’est la Grèce, moi non plus je n’aime pas trop les médias, le plus important pour moi est d’appartenir à un club qui joue les premiers rôles et la coupe d’Europe, c’est ce qui se passe actuellement avec l’AEK, autre chose m’importe peu», s’est exprimé Rafik Djebbour par rapport à son avenir.
«Ce statut de Mondialiste que certains joueurs trouvent assez lourd à porter»
L’Algérie est devenue l’équipe à battre, il y a un statut de Mondialiste à défendre, mais les données ont changé, l’Algérie ne gagne pas et traverse une période de doute, Djebbour a une explication à cette situation. «Toutes les émotions qu’on a vécues depuis 2 ans et tout ce qu’on a traversé avec tous les résultat positifs qu’on a obtenus en matchs de compétition, c’est vrai que garder ce niveau-là pour une 3e et ou une 4e année de suite c’est un peu difficile et plus dur, on est allés en Coupe du monde, on a eu un autre statut, celui d’un Mondialiste.
Ce statut était pour certains assez lourd à porter», déclarera Djebbour avant d’ajouter : «Le statut de Mondialiste au niveau mental des adversaires est assez spécifique, on est devenus un peu l’équipe à battre. Notre statut pousse toutes les équipes contre qui on joue à se motiver davantage pour nous vaincre. On représente la référence au niveau africain. A partir de là, c’est devenu difficile pour nous de gérer nos matches. Je ne dis pas cela pour chercher des excuses, il y a eu des petites erreurs qui ont été négligées, maintenant, c’est à nous d’être professionnels et régler cela, c’est ce qui fait la différence entre le football de haut niveau et le foot amateur.»
«L’attaque, c’est plutôt la participation offensive qui est quasi nulle»
L’attaque de l’EN, celle qu’on n’arrête pas de critiquer depuis le Mondial sud-africain, était ausi au centre des sujets apbordés par Djebbour, Djebbour qui fait partie des attaquants a sa propre vision de la situation.
«La critique, positive ou négative, doit nous faire avancer. Il y a des critiques qui font avancer et d’autres non. Moi, personnellement, je suis pour la critique, j’aime bien les critiques qui nous poussent vers l’avant, cela prouve qu’on a de l’importance et qu’on nous suit de près, puis après, il faut bien préciser qui nous critique. Le football algérien aujourd’hui n’est pas uniquement cette attaque de l’équipe nationale qui ne fonctionne pas bien, c’est un problème général qui doit être réglé, à mon avis, par un ensemble de facteurs qui pourront déterminer si oui ou non l’équipe nationale est capable d’aller plus vers l’avant. Comme je le dis et je le répète, Barcelone est l’équipe référence aujourd’hui. Au niveau de cette équipe, il n’y a pas que Messi ou Villa qui marquent, mais c’est tout le monde qui marque, l’équipe est constamment en mouvement sur le terrain et tout le monde participe aux actions offensives, cela n’existe pas en EN. Depuis la Coupe du monde, on est peu portés vers l’avant et la participation offensive est quasi nulle ; à partir de là, il est difficile de marquer. Quand on est deux joueurs en attaque, c’est plus difficile de marquer que lorsqu’on est 5 ou 6 joueurs.»
«Avec Benchikha, on travaille pour garder notre stabilité défensive, mais il faut aller plus vers l’offensive»
L’équipe nationale sous la houlette d’Abdelhak Benchikha est en train de travailler dans le sens d’apporter cette efficacité à l’attaque des Verts, surtout que les matchs à venir nécessitent une victoire des Verts pour espérer une qualification en Coupe d’Afrique des Nations.
«On a commencé un travail avec l’entraîneur Benchikha, qui est porté justement vers l’avant, il veut une équipe qui garde sa stabilité défensive mais tout en allant plus en avant, et ce qui manque au niveau de la sélection est d’arriver à jouer la vitesse.
C’est-à-dire le football que pratiquaient les Madjer et Belloumi à une certaine époque, un football qui est porté vers l’avant tout en mouvement, c’est ce qui nous manque actuellement pour retrouver l’identité de notre football. On est un peu perdus, égarés dans notre football ces derniers temps, en jouant défensivement, car on n’a pas une mentalité offensive. On a besoin de matchs à
4 à 2 ou 4 à 3, ce n’est pas grave si on perd, mais l’important est de marquer des buts alors que nous, nous sommes plus dans la mentalité de ne pas prendre de buts et rester tous derrière. En outre, il y a plusieurs facteurs qui se sont ajoutées à ça», clarifiera l’avant-centre de l’EN.
«On ne craint pas nos adversaires»
Le prochain challenge des Verts est ce fameux match contre le Maroc, c’est la rencontre de la survie par rapport à la qualification à la CAN 2012 , c’est la rencontre que tous les Algériens attendent avec impatience, et que les joueurs de l’EN, à l’image de Djebbour, attendent le soutien de tout un peuple, sans ignorer ce qu’ils ont à faire sur le terrain.
«On va dire que les Marocains sont comme on l’était il y a un an en arrière : solides et talentueux. Nous, on est sûrs de notre potentiel, on ne craint pas nos adversaires, on l’a prouvé par le passé qu’on peut battre n’importe quelle sélection forte, le Maroc est un adversaire qui nous motive, il nous faut la victoire pour retrouver le moral, il faut mettre tous les arguments de notre côté, on veut bien redorer le blason de l’équipe nationale et surtout retrouver cette confiance chez tous ceux qui croient en nous», conclura Rafik Djebbour son intervention.
Rafik out face à Larissa
Se contentant d’exercices de remise en forme et de musculation lors des dernières séances d’entraînement, et notamment celle d’hier, Rafik Djebbour sera à 99% out pour le match de demain face à Larissa pour le compte de la Super League grecque. Eloigné des terrains depuis près de trois semaines, le retour sur les pelouses de l’attaquant algérien semble un peu plus compliqué que prévu. C’est en tout cas l’avis de la presse grecque qui avance même que sa participation au match de jeudi prochain face au Zénith est incertaine
. Il faut dire que durant toute la période où il était blessé, Djebbour était à l’arrêt. Il se contentait de soins et de quelques exercices légers au niveau du centre sportif du club à Spata, dans la banlieue d’Athènes, ce qui rend difficile son retour étant donné qu’il doit à présent retravailler son physique, réintégrer le groupe pour le travail technico-tactique avant d’espérer jouer de nouveau. C’est pour cette raison qu’on annone son possible forfait pour le match décisif en Europa League. Jimenez, l’entraîneur espagnol de l’AEK, animera ce matin à 12h30 un point de presse, où il devrait donner du nouveau concernant l’aptitude de notre compatriote à jour ou non.