Cette coordination, dont les membres se sont réunis le 1er novembre à Alger, est composée déjà de représentants de onze wilayas qui pressent l’ex-Chef du gouvernement à se déclarer.
La participation d’Ali Benflis à la prochaine élection présidentielle d’avril 2014 se précise chaque jour davantage. Des partisans de l’ancien Chef du gouvernement de 11 wilayas (Béjaïa, Constantine, Guelma, Mostaganem, Tizi Ouzou, etc.) se sont réunis le 1er novembre à Alger pour procéder à la création de la coordination collégiale des comités pour la candidature
d’Ali Benflis (CCCCAB) et renouveler l’appel à l’enfant des Aurès pour l’annonce de sa candidature. “Nous lançons un second appel collectif au citoyen Ali Benflis pour se porter candidat et se présenter à l’élection présidentielle d’avril 2014”, annoncent-ils dans un communiqué sanctionnant leur conclave.
Leur initiative, “autonome et libre”, s’adresse, expliquent-ils, aux Algériens d’ici et de la diaspora. Leur souhait est de voir se multiplier les mouvements qui travaillent pour le même objectif qui est celui de “faire élire Ali Benflis et son programme national moderne et pragmatique” loin de toute considération de leadership.
Pour les promoteurs de cette coordination, le candidat malheureux à l’élection présidentielle d’avril 2004 est l’homme qu’il faut dans la période difficile que traverse le pays. “Cet homme politique est honnête, propre, discipliné, rigoureux, compétent et performant (universitaire, avocat, bâtonnier, ex-ministre, ex-Chef du gouvernement, ex-SG du FLN)”, font-il valoir en énumérant ses diplômes universitaires et les fonctions qu’il a occupées.
“Comment ne pas encourager et soutenir Ali Benflis, l’homme compétent (la mécanique Ali Benflis), de principes véridiques et solides, cultivé, éduqué, expérimenté, rompu à la politique saine et productive, nationaliste et néanmoins modeste”, plaident-ils. “Cet homme, au demeurant et relativement encore jeune politiquement (il est entre les deux générations, donc capable de mener la transition générationnelle), mérite amplement que nous lui faisons confiance et un appel pas stressant mais pressant, pour être candidat à cette prochaine élection présidentielle de 2014, certainement pas comme toutes les autres”, insistent-ils encore. Outre le rappel des qualités et de la personnalité de l’ancien Chef de gouvernement, les signataires du communiqué n’ont pas manqué de jeter la pierre à l’actuel chef de l’État en critiquant son règne. “C’est le leader national (Ali Benflis, ndlr) qu’il faut pour l’Algérie, laquelle vit encore une série de crises notamment d’essence politique, à cause de la mauvaise gouvernance de ces presque 15 dernières années, quoiqu’on dise ou qu’on veuille prouver, car un bilan national partiel ou global, se fait contrôler (…) de bout en bout et auditer par qui de droit (…)”, assènent-ils. De leur point de vue, ce serait une erreur que de ne pas prendre part au prochain rendez-vous électoral malgré, présument-ils, “les probables et/ou éventuels appels maléfiques qui émaneraient des (se sentant) perdants”. Ils émettent, toutefois, le vœu pour que la prochaine présidentielle puisse être “libre, honnête, transparente et démocratique avec une neutralité totale de notre administration”.
“Que le meilleur gagne, comme dans une compétition sportive professionnelle de haut niveau”, s’exclament-ils non sans prévenir : “Les dés ne doivent plus être pipés comme par le passé.”
À l’occasion de l’hommage rendu, fin septembre dernier, à Amar Bentoumi, l’ancien Chef du gouvernement a commis sa première sortie publique sans trop s’épancher sur ses ambitions politiques.
“Naturellement, je suis un acteur politique, et il est tout à fait normal que je fasse des interventions et exprime des positions”, a-t-il déclaré aux journalistes non sans promettre : “Il me sera donné d’intervenir dans peu de temps”. Depuis, M. Benflis s’est muré dans le silence laissant le soin à ses partisans d’occuper le terrain et de lancer, par-ci, par-là, des comités de soutien à sa candidature.
A. C