Pour la majorité, la réponse est implacablement négative. Les observateurs n’ont pas manqué de soulever les écarts de gestion administrative et financière et la vie quotidienne du club est souvent entachée par divers faits, la crise financière, le non-respect des engagements et le recours à la grève des joueurs pour réclamer leurs droits.
Le président du conseil d’administration a, certes, rendu d’énormes services au Chabab en parvenant à garder l’ossature de la composante en fin de contrat en y mettant de son argent pour les retenir et c’est grâce à son apport personnel que le CRB a évité une saignée certaine. Il a en effet payé les arriérés de tous les joueurs, une somme qui s’élevait à deux milliards et une avance pour trois joueurs afin de les convaincre de renouveler. L’argent investi par Gana avoisinait donc les trois milliards de centimes, une mission compliquée vouée à l’échec mais au final elle fut bien accomplie. Gana gagna cependant la confiance des dirigeants, des joueurs et des supporters qui lui ont exprimé leur soutien et leur estime. Le Chabab débuta la compétition sur les chapeaux de roues en réalisant un parcours presque parfait, trois victoires et un nul en déplacement, mais les joueurs, contre toute attente, sont rapidement redescendus sur terre après que la direction se soit dérobée en se montrant incapable de tenir ses promesses et, pour revendiquer leur salaire, les joueurs ont manifestement boycotté deux séances d’entraînement.
Gana s’est engagé personnellement, mais…
Bien que le président actuel de la SSPA/CRB, Azzedine Gana, se soit engagé à régulariser la situation de ses joueurs durant les quinze jours qui ont suivi le premier mouvement de grève, il n’en fut rien puisque l’argent qui a servi à calmer la colère des joueurs et du staff technique ne venait pas des comptes de Gana mais cette opération n’a été rendue possible que grâce aux subventions du MJS et de Nedjma. Qu’en sera-t-il le mois prochain et les autres qui arrivent ? Le CRB devra-t-il en souffrir encore pour que les joueurs soient payés dans les délais, tout en sachant que la masse salariale de l’équipe est proche d’un milliard quatre cents millions de centimes ?
Dehli, l’assurance tous risques
Tout le monde s’interroge sur la lenteur du dossier du groupe Dehli qui n’avance plus et cela inquiète les supporters et les joueurs, lesquels croyaient fermement à la fin du calvaire et au début d’une idylle mais les négociations, stoppées depuis quelques jours ne sont plus relancées d’où l’inquiétude et l’incompréhension de la rue belouizdadie. Le futur actionnaire, par la voix de son représentant, a émis le vœu d’acheter toutes les actions du club pour devenir l’unique patron, une exigence somme toute logique et naturellement approuvée par les dirigeants mais, pour l’actuel président, Gana, le départ devient inéluctable. Une condition sine qua non de Dehli.
Une semaine décisive
Les dirigeants du Chabab ont déjà été rassurés par les émissaires du groupe Dehli à devenir l’unique futur propriétaire des lieux. Il se murmure que la semaine à venir sera décisive. Toute l’attention sera désormais orientée vers la direction du club pour connaître les tenants et les aboutissants des tractations. Les interlocuteurs belouizdadis devraient convaincre leurs homologues et les inciter à venir investir au CRB mais la décision du groupe Dehli sera-t-elle suspendue à un détail pour s’engager officiellement ou y a-t-il une autre raison ?
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Solinas «C’est devenu insupportable, je n’en peux plus !»
Au moment où toute l’équipe aspirait à être mise dans les meilleures conditions de travail pour se concentrer uniquement sur l’objectif immédiat, à savoir le derby, la formation du Chabab n’en a pas encore terminé avec les rebondissements et la gestion hasardeuse de la direction quant à la régularisation salariale d’une part et les moyens indispensables d’autre part. L’entraîneur italien, Giovanni Solinas, estime qu’il n’est plus capable de gérer une situation qui se dégrade et qui arrive à son paroxysme : «Je n’en peux plus, je suis arrivé à la limite de la patience, si cela persiste ainsi la suite se fera désormais sans moi. Cela fait plus de deux mois que je tente inlassablement de tirer la sonnette d’alarme et de remobiliser mes joueurs en même temps, ces derniers se sont montrés compréhensifs et patients mais ça ne peut plus continuer ainsi. Tout le monde est perturbé par ces histoires d’argent et de moyens, alors jusqu’à quand devrons-nous gérer cela ? Je suis désolé mais ce n’est pas la meilleure manière de préparer un match de cette importance ; on aurait souhaité avoir des conditions plus appropriées et encourageantes mais l’absence du président et des dirigeants maintenant n’arrange point les affaires de l’équipe qui a besoin de quiétude et de concentration.» Poursuivant son discours, le technicien transalpin souhaite que la séance d’entraînement de demain, mercredi, s’effectue normalement. «J’espère que les joueurs pourront s’entraîner normalement mais je suis sceptique et j’appréhende le rendez-vous de demain» a souligné Solinas.
Solinas a discuté avec ses joueurs
Soucieux de la sérénité du groupe, le responsable technique du Chabab a constaté un comportement anormal de certains éléments qui avaient apparemment la tête ailleurs et semblaient inquiets. Mais à l’issue de la séance d’entraînement, le coach a demandé à ses joueurs des explications en provoquant une réunion improvisée. En écoutant attentivement ses joueurs, Solinas a tenu à prévenir ses éléments quant à son éventuel départ de la barre technique si la situation du club ne s’améliore pas ; il les a informés de son intention de résilier le contrat le liant au Chabab, car c’est devenu pesant et insupportable.
Le dispatching des salaires mis à l’index
En normalisant la situation salariale de ses joueurs, le président Gana croyait avoir fait le plus dur mais force est de constater que le problème n’a pas été entièrement résolu puisque les joueurs ne sont pas satisfaits de la manière dont l’octroi des mensualités s’est effectué. Déjà, auparavant, les joueurs avaient appris que trois éléments avaient touché une avance et cela ne leur a pas plu. Maintenant on laisse croire que certains joueurs ont perçu trois mensualités alors que d’autres n’ont perçu qu’un seul mois. C’est pourquoi, entraîneur Solinas, de peur de ne plus maîtriser le groupe, tente tant bien que mal d’insister auprès de ses poulains de rester toujours solidaires et unis.
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USMA-CRB à 18h 00
Initialement programmée à 20h 45, la rencontre tant attendue par les puristes de la balle ronde qui aura lieu au stade du 5-Juillet, samedi prochain, pour le compte de la cinquième journée du championnat professionnel de la Ligue 1 entre l’USMA, le dauphin et le leader, le CRB se jouera finalement à 18h 00.
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U21 USMA-CRB à 15h 00 à Bologhine
Le petit derby opposant les jeunots de l’USMA à ceux du Chabab aura lieu quant à lui au stade Omar-Hamadi, samedi prochain à 15 heures. Sur les traces de leurs aînés, les poulains de Bousbia, passé de l’USMA au CRB, se déplaceront à Bologhine pour essayer d’abord de rester invincibles car les jeunes du CRB ont deux victoires et deux matches nuls à leur actif et cette empoignade leur servira de véritable examen puisque l’adversaire du jour n’est autre que le champion en titre.
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Entraînement aujourd’hui à 9h00
Malgré la tension perceptible, le Chabab de Belouizdad devra néanmoins poursuivre les entraînements pour préparer la rencontre derby de ce week-end. Le staff technique aura également la lourde tâche de sensibiliser ses troupes en les incitants à redoubler d’efforts physique et mental, tout en demeurant concentrés sur le match. La mission ne sera pas certes de tout repos, mais un derby mérite toutefois bien des sacrifices.
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Boukedjane, Benaldjia, Lahmar et Anane mécontents
Le moins que l’on puisse dire est que le président Azzedine Gana n’a pas fait que des heureux en octroyant les salaires à ses joueurs. En effet, il se trouve quatre éléments, Boukedjane, Benaldjia, Lahmar et Anane qui ont affiché ouvertement leur mécontentement face à la politique de deux poids deux mesures que la direction a adoptée pour leur régularisation. Les joueurs s’interrogent et restent perplexes, car ils n’arrivant pas à admettre et accepter cette discrimination.