Conférence internationale du processus de Bologne: Tahar Hadjar à Paris

Conférence internationale du processus de Bologne: Tahar Hadjar à Paris

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, prend part mercredi à la conférence internationale du processus de Bologne qui regroupe, durant deux jours à Paris, les ministres de l’Enseignement supérieur des 48 Etats européens.

Outre les ministres, des décideurs politiques, des organisations internationales et des experts prendront également part à cette conférence dont la thématique est consacrée au rôle de l’enseignement supérieur dans une société en évolution.

Cette conférence « intervient dans un contexte particulier où les universités dans le monde entier font face aux implications de l’internationalisation et la mondialisation de l’enseignement supérieur, aux changements sociétaux, aux nouvelles formes de connaissances et aux problèmes majeurs de la massification de l’enseignement supérieur », avait indiqué le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

A l’ouverture des travaux, jeudi, la ministre française de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a souligné dans son intervention que le Processus de Bologne a donné ses fruits en créant « de façon unique un espace unique, qui inspire les autres régions du monde » indiquant que l’espace européen de l’enseignement supérieur est un terrain de rencontre «privilégié» entre l’Europe et les autres continents.

Pour sa part, le Premier ministre Edouard Philippe a appelé à redynamiser le processus et à renforcer la communauté universitaire, en luttant par ailleurs contre l’ignorance et la barbarie.

« Nous devons gagner la bataille de l’intelligence. Cette bataille devient urgente dans un monde de tensions internationales et de repli populiste », a-t-il dit, souhaitant que l’enseignement supérieur « soit plus adapté » aux défis du monde.

Au cours des travaux, le ministre algérien devra intervenir vendredi dans une table-ronde consacrée au thème « Elargir l’accès et assurer le succès pour tous de l’enseignement supérieur » pour présenter l’expérience algérienne et ses nombreuses réalisations.

Le processus de Bologne, qui a débuté officiellement en 1999 avec la signature de la Déclaration de Bologne, a comme objectifs d’accroître la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs, de rendre les diplômes lisibles et équivalents et de structurer les formations supérieures en trois cycles.

Il est mis en œuvre à plusieurs niveaux : international, national et institutionnel et se réunit tous les deux ans au niveau ministériel.

Il faut également préciser qu’il est un processus intergouvernemental et non un processus de l’UE, même si l’UE y participe comme le Conseil de l’Europe. Mais il fait aussi place aux parties prenantes que sont les universités, les étudiants, les enseignants chercheurs, les employeurs, les agences de garantie de la qualité, à travers les instances qui les représentent au niveau européen.

Il est attendu, selon des sources proche de la conférence, que la déclaration finale devrait souligner la nécessité d’améliorer la mise en œuvre des valeurs fondamentales portées par l’enseignement supérieur, tels que la démocratie, les principes de paix et de liberté.