Comment les compagnies aériennes isolent tout un pays ces billets qui ferment les portes de l’algériecomment les compagnies aériennes isolent tout un pays ces billets qui ferment les portes de l’Algérie

Comment les compagnies aériennes isolent tout un pays ces billets qui ferment les portes de l’algériecomment les compagnies aériennes isolent tout un pays ces billets qui ferment les portes de l’Algérie

L’Algérie se prive d’une manne financière en poussant les touristes à aller ailleurs…

Les tarifs pratiqués par les compagnies aériennes étrangères (et même nationales) à destination de l’Algérie sont très élevés durant la saison estivale.

Du coup, il est difficile pour les touristes potentiels de débourser le prix du billet. Même notre compagnie nationale «Air Algérie» s’y met en pratiquant des prix élevés durant la haute saison, afin d’engranger des bénéfices. A travers ces prix, y a-t-il une volonté de bouder la destination Algérie et de ne pas permettre au tourisme de connaître enfin un meilleur essor? Les compagnies se défendent en évoquant plusieurs raisons.

L’on peut citer, «le temps de parking d’un avion au niveau de l’aéroport international Houari Boumediene coûte deux ou trois fois plus cher que dans d’autres aéroports, notamment ceux de nos voisins marocains et tunisiens», fait savoir une source. Comparons avec le Maroc. A titre d’exemple, «le coût du parking est trois fois moins cher que celui exigé en Algérie.

Ensuite, il y a lieu de citer le cas du kérosène qui coûte plus cher en comparaison à d’autres pays», poursuit notre source. Une raison – parmi d’autres – qui pousse certaines compagnies à exiger un poids de bagage très réduit afin de gagner le temps du déchargement des bagages de leurs avions. Quelques témoignages: «Lorsque le billet coûte 500 euros, ne vous inquiétez pas pour les immigrés c’est rien du tout mais par principe, 2 heures d’avion ne valent pas ce prix-là.

J’ai voyagé deux fois en Indonésie (12 heures d’avion) et j’en ai eu pour moins de 500 euros hors saison. Je ne dénigre pas l’Algérie qui est mon deuxième pays, mais les autorités incompétentes qui nous sucrent», témoigne un Algérien établi en France. Nombre de nos compatriotes établis en France refusent de payer 600 euros le billet… «Si vous avez deux enfants, la facture des billets à elle seule atteint 2200 euros.

Avec 500 euros vous pouvez louer un appartement en Espagne! Alors la décision est vite prise», nous explique-t-on. «Si on n’est pas nombreux à nous rendre en Algérie, c’est que les billets sont hyper chers. Un couple avec cinq enfants, c’est 3500 euros», s’indigne une autre personne. «On ne vient plus en Algérie, car les billets d’Air Algérie et d’Aigle Azur sont hors de prix! Avec le prix de cet aller jusqu’à 2500 euros, (pour quatre personnes plus un véhicule), vous pouvez vous payer 10 à 15 jours en Italie, Espagne, et même jusqu’aux Caraïbes, un camping 5 étoiles avec toutes les activités qui vont avec, en France, et ceci tous frais compris», indique un émigré, père de deux enfants. Selon lui, ceux qui venaient le plus, «c’étaient les parents, nostalgie oblige!».

Il parle en connaissance de cause. «Je continue à me rendre au pays une ou deux semaines par an, car il me reste ma maman, mais mes enfants préfèrent visiter l’Europe et ça leur revient moins cher!».

A cet effet, les compagnies aériennes étrangères sont obligées de s’aligner sur les tarifs pratiqués par Air Algérie. «Elles peuvent baisser très largement le prix du billet, mais ces dernières ne peuvent vendre que 1000 DA plus ou moins cher qu’Air Algérie».

Tous les vols à destination de certains pays affichent complets jusque fin septembre. «Mon mari a voulu aller au Maroc pour une affaire urgente et imprévue, il y a 3 semaines, impossible de trouver une place. Il a dû passer par l’Espagne. Sa nièce qui y est allée pour les mêmes raisons est passée par Genève, alors qu’elle habite en France», raconte une dame.

A l’ère où le tourisme est une véritable manne financière pour beaucoup de pays, l’Algérie n’en a cure, préférant faire l’impasse sur cette ressource en pratiquant des prix exorbitants, devenus un véritable frein au développement du tourisme. Poussant même nos émigrés à aller dépenser leur argent ailleurs, faisant le bonheur des tour-opérateurs étrangers.