L’imminence de l’annonce de la candidature d’Ali Benflis à l’élection présidentielle d’avril 2014 a accéléré la structuration des comités de soutien activant dans la wilaya de Béjaïa. Les animateurs de l’une des coordinations ont tenu hier une conférence de presse, afin de tout mettre en œuvre pour la réussite du regroupement des comités de soutien activant au niveau des 19 daïras de la wilaya et susciter davantage d’adhésions ; le regroupement aura lieu ce samedi au siège de l’UNFA, a-t-on indiqué.
Il s’agit, a-t-on précisé, de comités autonomes regroupés autour d’une charpente qu’il va falloir structurer après l’annonce officielle de la candidature de l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis. Les animateurs de ce premier noyau en phase de structuration refusent d’être “un club de supporters ou électoralistes”, mais un espace de concertation et de propositions.
Ils comptent aussi, à travers leurs engagements, “insuffler plus de responsabilité et de liberté” aux différents comités activant sur les 4/5es de la wilaya. “Car, pour nous, ont-il expliqué, tous les animateurs des comités de soutien à Ali Benflis doivent se sentir acteurs à part entière.” On a compris par cet engagement que si l’ancien Chef du gouvernement avait fait un travail sur lui-même, sillonné le pays et le monde pour aller au contact des Algériens qui font bouger les choses, eux aussi ont mis à contribution les 10 dernières années (en tant que rescapés du comité de soutien à Benflis en 2004) pour faire un travail de réflexion avec des experts algériens qui veulent un autre destin pour l’Algérie et, particulièrement, pour leur wilaya. Parmi les thématiques qui ont fait l’objet d’études dans des think tanks plutôt discrets, il y a la citoyenneté ; la mondialisation et la crise économique en Algérie ; l’autosuffisance alimentaire ; les enjeux du 3e millénaire (eau, énergie…) ; et en dernier, l’identité, la sécurité et le développement durable. Et pour eux, le choix d’Ali Benflis n’est pas fortuit. “On l’a soutenu en 2004. On n’a jamais rompu le contact avec lui. On est conscient du travail accompli.” Et s’ils n’ont pas été visibles durant la décennie qui s’écoule, “en plus du fait que tout a été verrouillé par le rouleau compresseur, nous ne pouvions pas être lisibles. Et forcément, le citoyen ne pouvait être réceptif. C’est la raison pour laquelle, nous avons privilégié le travail de réflexion”. Maintenant, a-t-on justifié, “on peut avoir un discours ; le contexte national, régional et international le permet. Et notre volonté, c’est de réhabiliter la parole citoyenne”. Sur le plan local, les conférenciers ont rappelé que la wilaya de Béjaïa a connu des mouvements sociaux récurrents depuis les années 1980.
“Il est temps de capitaliser”, a-t-on indiqué.
M. O