Une situation qui défie tout entendement, c’est du moins ce qu’on peut dire de ce qui se passe à la résidence universitaire de jeunes filles de Ben Aknoun. Et comment, lorsqu’on sait que des étudiantes qui se sont acquittées des frais de chambre, et s’installent pour entamer leur études, se voient assigner l’ordre de libérer les lieux sans explication ou solution de rechange, et ceci pour faire place à des étudiantes chinoises, nouvellement arrivées, qui ont émis le vœu d’être réunies dans un même endroit, et faire du coup leur « petit China Town » à l’intérieur de la cité U !*
C’est ce que nous avons appris de la part d’une de ces infortunées menacées d’expulsion d’une chambre qu’elle occupe en bonne et due forme. S’ajoute à tout cela les problèmes qui gangrènent et l’université et les cités U, les abus d’autorité d’une administration qui ne font qu’ajouter aux problèmes des étudiants d’autres tracas qui rendent leur vie plus qu’infernale !
Ce n’est certes pas par hasard que l’université algérienne est classée au bas de l’échelle, s’il lui arrive bien sûr de faire partie du classement, dans tous les classements universels des endroits de savoir et de science.
L’université algérienne tend à devenir un pôle de répulsion du savoir et de la compétence ! Et comment, lorsque tout le pays adopte comme politique d’enseignement supérieur, la dévalorisation du savoir et des compétences comme voie à suivre ! À commencer par le baccalauréat politique, que ça soit clamer la bénédiction de son excellence à sa venue, ou pour apaiser le chagrin des candidats après les catastrophes de Bab El Oued (2001) et Boumerdes (2003), d’ou la blague « C’est un bac ta3 znezla walla ta el hemla » . Ou encore les différentes sessions de rattrapage organisées à chaque occasion, qui sont autant de facteurs et de décisions qui ne font que discréditer de plus en plus l’université algérienne et son produit sur la scène nationale qu’internationale.
Kamel M. pour Tamurt.info