Cheikh Barbara réplique à Abdelhakim Bettache et affirme : «Ouyahia n’a rien à voir avec ce qui se passe au MPA»

Cheikh Barbara réplique à Abdelhakim Bettache et affirme : «Ouyahia n’a rien à voir avec ce qui se passe au MPA»

Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, continue de briller par son absence depuis l’affaire Messaoud Benagoun, cet ancien ministre renvoyé deux jours seulement après sa nomination fin mai dernier.

 

Pour répondre aux accusations d’Abdelhakim Bettache, coordinateur de la wilaya d’Alger et maire d’Alger-Centre, démissionnaire, le parti a délégué son chargé de communication et chef du groupe parlementaire Cheikh Barbara, qui a animé, hier, une conférence de presse à Alger. Mais il s’explique, d’abord, sur l’absence prolongée du premier responsable du parti. «Le chef du parti n’est pas en congé. Il est dans son bureau. Il a des préoccupations plus grandes que ces petits problèmes organiques. Il s’occupe des préparatifs des élections locales», a-t-il affirmé. Le conférencier ajoute qu’Amara Benyounès n’a pas de problème personnel avec Abdelhakim Bettache. «Le MPA est un parti géré par ses structures et non pas par un dictateur comme Bettache l’a dit», a-t-il lancé. Cheikh Barbara a indiqué que le président de l’APC d’Alger-Centre avait fait l’objet d’un retrait de confiance par les cadres du parti à Alger, avant qu’il n’annonce sa démission. Il avancera plusieurs raisons ayant présidé à ce retrait de confiance. Il citera la mauvaise gestion du bureau d’Alger et l’exclusion des cadres, l’instabilité des structures de la wilaya et les résultats «catastrophiques» obtenus par le parti lors des élections législatives du 4 mai dernier. Tout au long de la conférence, l’orateur a défendu le président du parti, estimant qu’il était loin d’être dictateur. «Il n’y a aucune dictature au sein du parti. Notre slogan est la démocratie tranquille», a-t-il lancé. La crise que vit le MPA et la démission du coordinateur d’Alger ont-elles un lien avec les déclarations du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia ? Ce dernier, en commentant l’éjection de Messaoud Benagoun du gouvernement 48 heures après sa nomination, a évoqué un problème de confiance. «On ne pense pas qu’une personne du niveau d’Ahmed Ouyahia ou de son parti soit derrière cette hémorragie. Il n’y a d’ailleurs pas d’hémorragie», a répondu le conférencier, ajoutant qu’il n’y a pas de crise de confiance entre le chef du MPA et le chef de l’Etat. Il a rappelé, dans ce contexte, que Messaoud Benagoun a été proposé par le MPA pour figurer dans le gouvernement avec d’autres noms.

«Le parti est une force de proposition et non une force de désignation. Le parti a proposé des noms et les services concernés ont choisi Benagoun. On respecte la Constitution qui donne au président de la République la prérogative absolue de désigner les ministres et de mettre fin à leurs fonctions», a expliqué le conférencier. Sur un autre plan, il a annoncé l’installation de la commission nationale de préparation des élections municipales, aujourd’hui, et la tenue d’un conseil national du MPA le 16 septembre prochain.