C’est la Journée internationale de la fille

C’est la Journée internationale de la fille

Célébration. C’est une résolution, adoptée en 2011, de l’Assemblée générale de l’ONU qui a institué la Journée internationale de la fille le 11 octobre. C’est-à-dire aujourd’hui. On connaît mieux le 8 mars. Mais le sort de la femme dépend des conditions de vie de la fille qu’elle a été. On peut être pour ou contre la célébration de ces journées. Il n’en demeure pas moins que c’est l’occasion de faire un constat, de dresser un bilan sur l’état et les perspectives qui s’offrent aux filles, à travers le monde. Et s’il est un domaine particulièrement déterminant pour elles, c’est bien celui de leur scolarisation. D’abord et avant tout. Tout le reste, l’émancipation, la santé, le travail, etc, en découle. Y compris l’avenir des générations futures dont elle est un facteur important en sa qualité de mère. Pour l’édition 2017 de cette journée, Un rapport attire l’attention. En effet l’ONE, une ONG internationale qui lutte contre «l’extrême pauvreté et les maladies évitables» vient de publier un rapport sur «l’accès des filles à l’éducation dans le monde: les mauvais élèves». Elle dévoile les 10 pays au monde où les filles ont le moins accès à l’éducation. Un classement où l’on trouve en première place le Soudan du Sud avec moins de 16% de filles scolarisées. Suivent neuf autres pays. Tous sont des pays africains à l’exception de l’Afghanistan qui est classé à la 4ème place. Au total et selon ONE, plus de 130 millions de filles, dans le monde, ne vont pas à l’école. Ce qui fait dire à cette ONG que «c’est une crise mondiale qui ne fait qu’entretenir des situations de pauvreté» dans les pays concernés. On ne va pas se mentir. Sans nier la compassion et la solidarité que l’on peut éprouver pour la population féminine de ces pays, il est difficile de contenir cette fierté, toute légitime, devant l’égalité de chances qui existe entre filles et garçons dans notre pays, l’Algérie. La scolarisation massive (9 millions d’élèves cette année, plus 1,6 million d’étudiantes et étudiants, plus des centaines de milliers en formation professionnelle) donne chaque année ses fruits lors des résultats des différents examens de fin d’année. Concernant le baccalauréat 2017 dans notre pays, les filles ont représenté 65% des lauréats. Nous sommes carrément à l’autre extrémité des 10 pays qui scolarisent moins les filles. Pourquoi nous priver du plaisir de le dire et même de le crier. A la face de ceux qui traquent les moindres sondages ou rapports qui nous sont défavorables. La fille algérienne peut célébrer «sa» journée aujourd’hui, la tête bien haute et le regard droit. Avec une pensée pour les 130 millions de filles qui n’ont pas eu leur chance!