Les Verts ne doivent pas sous-estimer les Etalons
La confiance affichée par les joueurs algériens à trois jours du match décisif contre le Burkina Faso risque de leur jouer un mauvais tour.
Depuis le début de ce mois de novembre des joueurs de l’Equipe nationale algérienne se déclarent très confiants pour ne pas dire trop confiants pour ce match contre le Burkina Faso prévu mardi prochain au stade Tchaker de Blida pour le compte du barrage retour de la qualification à la phase finale du Mondial 2014 d’où la nécessité de bien se préserver de cet «excès de confiance».
Yacine Brahimi, par exemple, va vite en besogne en déclarant: «Nous allons fêter ensemble la qualification» tout en remarquant que «nous n’allons pas lâcher maintenant, alors que nous sommes si proches du but…».
De son côté, l’attaquant Islam Slimani s’interroge: «Le Burkina est redoutable à l’extérieur? Et Après!», s’exclame-t-il avant de poursuivre «nous aussi, nous sommes intraitables à Blida».
Pour sa part, Mehdi Mostefa déclare que: «Nous sommes bien confiants et nous savons bien que nous jouerons sur notre propre terrain et devant nos propres supporters et il ne faut pas oublier également, poursuit le défenseur des Verts que nous possédons les armes nécessaires pour gagner la rencontre et réaliser un résultat positif…». Et c’est dans ce même ordre d’idée que le milieu de terrain Abdelmoumène Djabou estime que: «Nous avons beaucoup d’atouts à faire valoir au match retour. Avec l’appui du public, nous avons tous les moyens pour passer l’écueil burkinabé…».
Il est vrai que ces déclarations sont à même de booster les supporters à croire encore plus en cette Equipe nationale algérienne et surtout en la volonté et le courage des Verts, mais toujours est-il que la prudence dans ce genre de match décisif est de plus conseillée. «Ne pas sous-estimer l’adversaire» est une remarque que tous les spécialistes, coachs compris, s’accordent à dire à l’approche d’un match aussi important que cette ultime rencontre qui doit sceller le sort d’une des deux formations algérienne ou burkinabée, pour se présenter au Mondial brésilien.
Ceci d’une part, et d’autre part d’aucuns joueurs surtout, se doivent d’apprendre à corriger leurs erreurs à chaque fin de match qu’ils soient en club ou en sélection. Et les erreurs commises par nos défenseurs au match aller contre cette même équipe burkinabée sont là pour en témoigner.
D’ailleurs pas plus tard qu’avant-hier, le sélectionneur des Verts Vahid Halilhodizc lui-même avait noté lors de sa conférence de presse que «l’un de mes soucis majeurs est la ligne défensive qui a commis beaucoup d’erreurs lors du match aller». De plus et bien qu’il compte beaucoup sur sa ligne d’attaque, coach Vahid n’a pas omis de remarquer également que: «J’ai cinq attaquants que j’ai convoqués, mais aucun d’eux n’a beaucoup de temps de jeu dans ses jambes». Et c’est ce qui veut dire, sans, pour autant, vouloir se prendre pour un donneur de leçons, que les joueurs doivent se concentrer non pas seulement lors de ce match décisif, mais bien avant. En d’autres termes, les joueurs doivent se concentrer plus que d’habitude sur les enseignements et remarques du coach durant cet ultime stage pour se corriger et ce, quel que soit le poste et le secteur où évoluera chacun d’eux. Faut-il, une fois de plus, remarquer également que cette équipe nationale burkinabée joue mieux en dehors de ses bases. Témoins, ses résultats lors de la phase finale de la Coupe du Monde au début de cette année, où elle s’est hissée jusqu’à la finale pour ne perdre que par un but à zéro face aux redoutables Nigérians. Et bien évidement, sans oublier également son parcours dans les éliminatoires de ce Mondial 2014 et ses bons résultats à l’extérieur. Avec des joueurs aussi expérimentés que malins comme Alain Traoré et Pitroipa, entre autres, nul doute que le jeu des contres des Burkinabés est bien à craindre. Rien ne vaut la prudence et d’ailleurs le proverbe «la prudence est mère de sûreté» sied très bien au contexte pour ceux qui savent vraiment en prendre conscience et bien s’en inspirer pour ne pas dire appliquer…